La manifestation prévue ce vendredi 9 mai 2025 à Bamako a été reportée à une date ultérieure. Cette décision intervient après une série de tensions entre les autorités de transition et les leaders de l’opposition, qui protestent contre leur possible dissolution, une recommandation émanant des Forces Vives.

Le 3 mai, une tentative de meeting de l’opposition avait été empêchée par des individus mobilisés par les autorités, soutenus par une intervention policière. Des scènes de contestation avaient éclaté devant le Palais de la culture de Bamako, mais les leaders de l’opposition avaient maintenu leur volonté de manifester pour exiger la fin de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel.

La situation s’est aggravée avec la décision du président de la Transition, Assimi Goïta, de suspendre les partis politiques.

Face au risque de répression, le rassemblement annoncé pour ce vendredi à 14 heures devant le monument de l’indépendance a été finalement annulé.

“Pour éviter un bain de sang inutile pour notre peuple déjà martyrisé par le terrorisme et la situation économique catastrophique, on a décidé le report du meeting”, a confié un leader politique malien.

Le Mali traverse une période d’instabilité politique depuis 2021, marquée par une junte militaire au pouvoir qui a progressivement relégué au second plan le retour à l’ordre constitutionnel. À cette crise politique s’ajoute une insécurité persistante dans le nord, alimentée par les groupes djihadistes et les violences meurtrières qui en découlent.