Dans le cadre du procès du 28 septembre 2009, Monsieur Abdoulaye Diallo a comparu ce mardi 9 mai 2023, devant le tribunal criminel de Dixinn. Il avait été interpellé au stade et incarcéré dans le camp Koundara actuel camp Makambo.
Selon ses explications ce sont des bérets rouges qui l’ont arrêtés et conduits au camp Koundara. Mais avant d’arriver au camp, il a été dépouillé de ses biens notamment l’argent qu’il avait. Une fois arrivé au camp Koundara ils (lui et ses compagnons d’infortunes) ont été conduits à l’étage. Ils ont également subi des supplices au camp.
« Ils montaient sur nous, Ils nous versaient de l’eau chaude, ils nous ont bastonnés là-bas très bien. Qui vous ont envoyé au camp ? C’est les bérets rouges qui étaient au camp là-bas, notamment Begré et Jean Paul, mais on a pas pu reconnaître ceux qui nous ont pris au stade. Quand ils nous ont arrêtés, ils nous ont mis les uns sur les autres dans le pickup, ils nous ont envoyés au camp Koundara.
Ils nous ont menacés en disant qu’ils vont nous tuer, du lundi au mercredi on a pas trouvé à manger. C’est le mercredi qu’un jeune militaire est venu nous demander si on a mangé, on a dit non, il est descendu pour informer les responsables, c’est comme ça on nous a donnés à manger.
D’autres autorités militaires venaient là-bas pour voir comment ils nous torturaient. Nous on pensait si on était coupable de quelque chose ce n’est pas dans les camps qu’ils allaient nous emmener c’est peut-être à la gendarmerie, nous nous pensions que les dirigeants du pays d’alors étaient au courant de ce qui se passait dans les camps militaires. Parce qu’ils nous disaient qu’ils nous faisaient subir tout ça parce qu’on est sorti prendre part à une manifestation interdite», explique-t-il.
Il a été libéré grâce à son frère qui a appelé un proche d’un militaire appelé Begré. Il a aussi reconnu un autre militaire Jean Paul Mansa Guilavogui. Concernant, Jean Guilavogui, il affirme que ce dernier, venait leur réveiller et bastonner la nuit.
Ils auraient également été emmenés à se battre entre eux (prisonniers).