Ces prisonniers politiques ont été libérés par le tribunal pour enfants, pour délit non constitué, le vendredi 07 mai. Cette décision constitue une étape importante pour le Chef de file de l’opposition, qui dit avoir mené des démarches dans ce cadre, auprès de la justice.
Au cours d’une visite à la maison centrale de Conakry au mois de mars dernier, le cabinet de Mamadou Sylla avait adressé une demande à la justice guinéenne de s’intéresser aux dossiers des individus arrêtés lors des violences post-électorales, après plusieurs mois sans jugement.
«Chose faite aujourd’hui, mon cabinet et moi nous ne pouvons que se réjouir. Comme pour dire que notre appel est tombé dans les bonnes oreilles. 31 détenus ont recouvré leur liberté (…)», a exprimé le Chef de file de l’opposition.
D’autres prisonniers n’ont pas bénéficié de cette mise en liberté, par conséquent, ils ont été transférés devant le tribunal criminel de Dixinn.
«Je demande au tribunal de traiter les dossiers dans les règles de l’art, dans une indépendance totale. Ne jamais condamner un innocent à la place des coupables», a réagi Mamadou Sylla.
«Dans le cadre de la séparation des pouvoirs, on ne pouvait pas demander la clémence du chef de l’État, c’est pourquoi nous nous sommes apesantis sur le côté justice. Une fois encore j’encourage la justice de continuer ainsi. Nos deux mémorandums adressés au président, faisaient cas, pas pour une ingérence, mais d’aviser la justice à travers ces mémos. C’est un bon départ dans cette affaire, je souhaite que cet élan soit poursuivi afin que les gens puissent être situés sur leur sort conformément à la loi», a-t-il complété.
«Je suis très heureux d’apprendre cette nouvelle. Vous savez que j’avais promis aux guinéens que nous sommes une opposition modérée, constructive, qui réfléchie, dénonce et propose des solutions. Je ne sais pas ce qui a motivé la justice à prononcer ce non lieu et diligenter le reste des dossiers, mais je suis très content», signale le président de l’UDG.