La lutte contre la corruption en Guinée se heurte à des difficultés majeures. Cela a été mis à nu par l’Association guinéenne pour la transparence (AGT), membre de la coalition de la société civile engagée à promouvoir la ratification, la mise en œuvre et le suivi de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC), dans son nouveau rapport, jeudi 7 décembre 2023.
Même si la Guinée dispose de programmes et de pratiques de prévention de la corruption qui encouragent une large participation des parties prenantes, l’AGT souligne que les institutions manquent d’indépendance effective et souffrent d’un manque de ressources humaines, matérielles et financières pour être efficaces dans la pratique. Ainsi, les organes qui mettent en œuvre les dispositions légales et réglementaires de lutte contre la corruption et les infractions assimilées en Guinée souffrent d’une faible allocation budgétaire et d’une insuffisance des ressources matérielles et humaines. C’est le cas de la Crief, de l’IGE, de l’Agence nationale de lutte contre la corruption, note le rapport.
Manque de volonté politique dans la lutte contre la corruption
Le retard dans l’actualisation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption ainsi que le retard dans l’opérationnalisation du Comité national de la lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme “posent d’énormes problèmes et constituent un handicap majeur dans l’application des dispositifs juridiques”, indique le rapport.
La rétention de l’information publique…
L’accès à l’information publique est l’une difficulté majeure que les acteurs de la société civile et des médias sont confrontés en Guinée. L’Association guinéenne pour la transparence (AGT) précise avoir adressé des correspondances à 14 structures, mais seulement 8 d’entre elles ont répondu dont “la teneur de certaines réponses reste à désirer”.
C’est un diagnostic accablant la gouvernance du CNRD.
Ci-dessous l’intégralité du rapport
Rapport-parallele-AGT-UNCAC-Coalition-December-2023-FR