Le procès de Ibrahima Kourouma, ancien ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire, poursuivi pour rébellion, destruction d’édifices privés, brise de clôture et enlèvement de bornes, abus d’autorité et de fonction, devant le tribunal de première instance de Dixinn, par le collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse a été renvoyé ce jeudi 8 décembre 2022, pour deux (2) semaines.
Ibrahima Kourouma et son ancien secrétaire général ont brillé par leurs absences à cette audience. Le juge n’avait pas le choix, il décide de renvoyer l’affaire jusqu’au jeudi 22 décembre, dans l’espoir de voir l’ancien ministre devant lui.
« Aujourd’hui avec étonnement, le procureur nous apprend qu’il aurait fait des diligences, qu’il aurait même demandé l’autorisation du juge d’instruction qui a placé M. Kourouma sous mandat de dépôt, qui lui aurait renvoyé vers le procureur spécial sauf que peu importe la personne, il ne dépend pas du parquet spécial de la CRIEF, les faits pour les qu’il est placé sous mandat de dépôt ne font pas parti des faits pour lesquels il est cité ici au Tribunal de première instance de Dixinn. Le parquet n’a pas besoin ici d’une autorisation spéciale pour extraire quelqu’un. C’est-à-dire que même les personnes qui sont libres qui ont cette liberté de mouvement, la loi a prévu des dispositions pour les obliger à comparaître, à fortiori quelqu’un qui est sous mandat de justice. Donc, si on nous dit qu’au regard du contexte actuel que M. Kourouma ne peut pas comparaître alors dans ce cas. Ce qui veut dire qu’on a deux catégories de citoyens, c’est-à-dire la seule circonstance qui fait qu’il est ancien ministre qui fait qu’il est au-dessus des autres », a dénoncé Me Alpha Yaya Dramé l’avocat du collectif des victimes.
Il faut souligner que c’est sous la direction de Ibrahima Kourouma que les bulldozers ont démoli les baraques, kiosque, maison d’habitation, école et édifice religieux dans cette zone de la banlieue de Conakry.