La situation de la Ligue Guinéenne de Football Professionel est inquiétante, incapable de subventionner ses clubs et totalement abandonnée par l’Etat, l’instance ne pourra plus organiser les championnats nationaux. Son président, le Général Mathurin Bangoura est monté au créneau une fois de plus et menace de démissionner.
Ce n’est un secret pour personne, l’Etat guinéen a tourné le dos à notre football depuis quelques années. Aucune subvention pour l’organisation des championnats nationaux, mais surtout aucun soutien dans les différentes procédures qu’a eu à engager la Ligue Guinéenne de Football Professionel au près des entreprises ayant la capacité financière de l’assister.
Ce dimanche, le Général Mathurin Bangoura était l’invité de l’émission Foot-Express sur Espace FM, il a mis à nu les nombreux problèmes auxquels son équipe est confrontée : « Je le dis et je répète, les clubs de la LGFP ne seront pas subventionnés pour la saison sportive 2020-2021. La cause? la LGFP n’est pas en mesure financièrement. Et l’État ne subventionne pas le football guinéen depuis longtemps, nous nous débrouillons à travers nos maigres moyens pour entretenir ce football. Moi qui vous parle, je me suis endetté auprès d’une banque de la place pour accompagner le football à hauteur de 3 milliards GNF et nous devons à cette banque. L’État doit se bouger sinon, il n’y aura pas de football en Guinée. Nous avons écrit au ministre Bantama Sow, nous sommes allés le rencontrer, nous sommes passés à la Primature également, mais rien. Comment voulez-vous que la ligue puisse trouver de l’argent pour financer encore ses clubs ?… »
Comme son prédécesseur, Kerfala Camara “KPC” l’a fait il y’a quelques années, l’actuel président de la LGFP pense sérieusement à rendre le tablier, une situation qui serait les conséquences de son impuissance à faire face à ses responsabilités dans ce contexte particulier : « Je rends le tablier parce que je n’ai pas de l’argent pour donner aux clubs » a lâché Mathurin Bangoura.
Un triste sort que connaît le football guinéen, un secteur qui concerne pourtant plus de la moitié de la jeunesse guinéenne, mais surtout, qui peut être un outils efficace pour le développement d’un pays quand on s’y prend comme il le faut…
@LeJeuneElhadj