Prévu pour le 7 décembre à Paris, le nouvel album de Tiranké Sidimé intitulé “Mèrè-mèrè” marque un tournant dans la carrière de cette artiste guinéenne emblématique. Avec 23 ans de succès, elle continue d’enflammer la scène musicale en Guinée et au-delà. Dans cet entretien exclusif, la diva partage les coulisses de la sortie de Mèrè-Mèrè, son regard sur la culture guinéenne, et les leçons de son impressionnant parcours musical.
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Guinee360.com : Votre nouvel album, Mèrè-Mèrè, sortira officiellement le samedi 9 décembre 2024. Que représente cet événement pour vous, et pourquoi avoir choisi Paris pour ce lancement ?
Tiranké Sidimé : Cela représente pour moi l’amour, la paix du cœur, et prouve que je suis toujours là pour mes fans. Je ne chante plus pour l’argent ou pour la renommée. Je chante par passion ; c’est ma vie. J’aime chanter et donner de l’amour à mes fans. La vie est éphémère. Le concert à Paris, c’est parce que j’ai des fans partout, surtout en Europe. C’est pour cela que, quand je fais une dédicace en Guinée, j’en fais aussi une à Paris.
Quelle est la somme investie dans la réalisation de ce double album ?
La dédicace est produite par Sympa-Production, mais j’ai l’habitude de produire avec Tira-Production. Ce n’est pas une première. Depuis mon troisième album, Heremakonon, sorti en 2011, je produis toujours avec eux. Je ne peux pas donner la somme exacte, mais c’est autour de 15 000 € pour l’instant. Entre le studio, les transports, les artistes, l’arrangeur, la salle, l’organisation, les clips, etc., les dépenses sont élevées.
À travers cet album, quel message voulez-vous transmettre aux mélomanes ?
La première chanson, Mèrè-Mèrè, prodigue des conseils aux femmes qui se vantent auprès de leurs amies, par exemple. Si vous avez un bon mari, un mariage ou un enfant, que vous soyez femme ou homme, ne vous moquez pas de ceux qui n’ont pas la même chance. Dieu nous donne des choses de manière différente. Beaucoup de mes chansons parlent aussi d’amour. Le but de l’album, c’est l’amour et les conseils.
Quelle sera la particularité de cet album ?
Cette fois-ci, les femmes sont éveillées, notamment les femmes guinéennes et africaines. Elles se rendent belles, bien maquillées, bien habillées pour séduire. L’album reflète cet éveil des femmes.
Combien de titres contient l’album ?
Il y a plus de 20 titres. Je fais toujours deux albums, cette fois encore c’est un double album. Certains morceaux sont populaires, et d’autres sont dédiés aux personnes qui m’ont aidée et soutenue.
Parlons de votre belle et riche carrière musicale. Quel est votre plus grand succès dans la musique ?
Mon plus grand succès, c’est mon premier album en 2000, Kekoro. Grâce à lui, j’ai beaucoup tourné, j’ai été connue. J’ai aussi sorti Ma Bebedi Toffan. J’ai eu l’amour des enfants parce qu’ils pensaient que je parlais de poupées, alors qu’en réalité, je faisais référence au rafia des femmes peules, un objet traditionnel fabriqué autrefois pour mettre des bijoux. On pouvait aussi utiliser ce terme pour désigner tendrement son époux ou son épouse. Ces deux albums m’ont vraiment lancée.
Quel regard portez-vous sur la musique guinéenne et la nouvelle génération ?
La musique guinéenne évolue très bien. Il y a des pays qui copient la Guinée, c’est une fierté. La nouvelle génération fait du bon travail ; chacun a son style.
Un dernier mot pour vos fans ?
J’appelle tout le monde à venir me soutenir, comme d’habitude. Je sais que vous m’avez toujours soutenue pour mes concerts et tournées. J’invite tout le monde, en particulier les Africains, Maliens, Sénégalais, Gambiens, Burkinabés, etc., à venir à mon concert le 7 décembre 2024 au 3 rue de la Pointe, 93230 Romainville, à Paris.