Le groupe des facilitatrices, composé des anciennes ministres, a rencontré ce vendredi 7 octobre, les leaders politiques issus de la Coalition politique pour la rupture (CPR). Cette rencontre avait pour objectif de faciliter le démarrage effectif du cadre de dialogue inclusif inter guinéen. Elle s’est tenue au siège du Bloc Libéral.
«Nous prenons cette mission très au sérieux pour deux raisons : la première, c’est que nous avons conscience de la situation dans laquelle nous nous trouvons et qui est observable par l’ensemble des Guinéens ; La deuxième raison, c’est la désignation de trois femmes qui est un symbole fort. Nous savons que cette mission est délicate mais nous espérons que, puisque chaque guinéen aime la Guinée, nous pensons qu’au bout, une fumée blanche va en sortir», a expliqué Dr Makalé Traoré, accompagné de Joséphine Léno.
Ces facilitatrices estiment avoir été au siège de la CPR en vue d’une préparation du terrain pour une visite du premier ministre : «Nous sommes là pour deux choses : vous décrire la méthodologie du travail que nous entamons et échanger avec vous sur la venue de Monsieur le premier ministre chez vous. Nous avons tenu à cette phase préparatoire parce que nous avons été indépendantes de proposer le cheminement de cette mission. Pour rentrer dans une maison, il faut savoir ouvrir la porte. On va essayer, que sur une semaine, ces débats puissent arriver à quelque chose qui ressemblent l’ensemble des Guinéens. Si nous faisons un effort, nous allons y arriver. Le travail qui vous ai demandé, c’est vraiment de vous entendre sur les éléments essentiels que vous voulez faire passer lors de ces débats. Nous pensons que raisonnablement le 20, nous pouvons lancer la plénière et qu’entre le 21 et le 30, nous puissions arriver à quelque chose entre adultes. Et que, le début du mois de novembre puisse nous permettre de valider quelque chose sur notre transition», a renchéri Dr Makalé Traoré.
La Coalition Politique pour la Rupture (CPR), par la voix de son président Faya Millimouno, a annoncé sa pleine participation à ce cadre de dialogue : «En abordant directement le sujet du cadre de dialogue inter guinéen, il convient de noter que notre volonté et notre disponibilité ne manqueront pas. Car sa réussite ou son échec, que Dieu nous en garde, engagera, quoi que à des degrés divers, la responsabilité de toutes les parties prenantes. L’enjeu est politique mais il est aussi historique. C’est pourquoi et dans une telle circonstance, la Coalition Politique pour la Rupture (CPR), crois ferment à la vertu du dialogue qui repose sur des concessions, fonde sa participation sur des éléments ci-après : le caractère inclusif et le traitement égalitaire de toutes les entités qui vont prendre part à ce cadre de dialogue ; la séparation que nous devons faire dès au début entre les questions tristement d’ordre politique sur lesquelles vont porter les débats et les questions d’ordre juridiques qui ne relèvent pas de notre compétence ; le troisième élément, c’est l’affirmation de notre souveraineté de notre pays. Nous n’allons pas répéter les erreurs de la dernière transition. C’est pourquoi nous tenons à l’affirmation de la souveraineté dans la conduite de cette transition. Nous restons disposés à participer pleinement à ce cadre de dialogue.»