Après la convention du RPG arc-en-ciel désignant Alpha Condé comme candidat du parti à la prochaine présidentielle, l’heure est aux réactions au sein de la classe politique guinéenne.
Joint au téléphone par notre rédaction pour commenter le sujet, le secrétaire exécutif de l’Union des Forces Républicaines (UFR), dit ne pas être surpris.
Saikou Yaya Barry, rappelle simplement que la volonté du chef de l’État de changer la constitution n’avait comme seul et unique but que de «mourir au pouvoir».
«Ce qui est dommage c’est de voir des personnes qui ont leurs facultés physiques, et mentales, à leurs âges croire que pour leurs survie, il faut un vieillard de 90 ans qui devait partir à la retraite au pouvoir. Cela montre à quel point la morale n’existe plus au niveau de ces gens-là. C’est aux Guinéens de tirer la conclusion. Et de savoir aujourd’hui, que nous sommes face à un système qui se comporte comme des hommes ennemis qui envahissent la Guinée pour piller les ressources de ce pays », regrette ce responsable de la formation politique dirigée par Sidya Touré
Après sa désignation, Alpha Condé n’a pas donné une réponse favorable face aux militants et responsables du RPG au palais du peuple.
Une attitude du chef de l’État, que Saikou Yaya Barry qualifie d’une fuite en avant, qui selon lui, prouve à suffisance qu’il a l’ambition de se porter candidat.
Selon cet acteur politique, Alpha Condé joue au petit malin en attendant de savoir qu’elle va être la réaction des citoyens.
«Mais tout le monde voit qu’aujourd’hui ce n’est pas de sa faute. Alpha Condé est malade. Mais c’est la loi de la nature », a signalé l’opposant
Maintenant que la candidature d’Alpha Condé est actée, Saikou Yaya Barry annonce que le FNDC reste plus que jamais déterminer à poursuivre le combat pour empêcher Alpha Condé de se maintenir au pouvoir.
«Cela dit on se prépare. Nous sommes en train de nous organiser pour cela. Nous allons organiser des manifestations », prévient-il
Pour cet ancien député de l’Assemblée nationale, la candidature d’Alpha Condé à la présidentielle va être un moyen pour tous ceux qui l’ont «soutenu» et «accompagné» au changement constitutionnel de se rendre à l’évidence que l’homme n’a aucune ambition d’œuvrer pour le développement de ce pays.