Des voix continuent à s’élever contre la procédure d’interpellation d’Oumar Sylla, Djanii Alfa et Billo Bah, au siège du Fndc, en début de semaine. Puisque les consignes ont été données par le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, de vives critiques s’intensifient sur la personne d’Alphonse Charles Wright.
Me Pépé Antoine Lamah estime que même si le procureur général a opté pour une procédure de flagrant délit dans le dossier des responsables du FNDC arrêtés, Alphonse Charles Wright ne devrait pas ‘’pousser à déshumaniser’’ la forme d’arrestation employée pour mettre la main sur ces activistes.
«Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec lui dans la procédure qu’il a enclenchée contre Djanii Alfa, Oumar Sylla et Billo Bah. Il y a plusieurs paramètres qu’il faut prendre en compte quand il faut parler de l’opportunité de poursuite, des bienfondés de la poursuite engagée par le parquet, d’abord sur les instructions données par le procureur général au procureur d’instance…», a réagi l’avocat, avant de préciser tout de même que les articles 41 et suivants du code de procédure pénale confèrent au procureur général, son droit de donner des instructions au procureur d’instance d’engager des poursuites.
Me pépé réitère qu’à cause de la flagrance, il ne devrait pas y avoir le droit des mis en cause bafoué : «En matière d’exécution des décisions ou des instructions en flagrant délit, on doit procéder au strict respect de la loi. Ce n’est pas parce que vous avez choisi d’opter pour la flagrance que vous allez fouler au sol les droits fondamentaux des personnes mises en cause.»
Et de conclure enfin : «Même une personne condamnée ne méritait pas l’humiliation dont Oumar Sylla alias Foniké Menguè, a été l’objet. La flagrance n’exclut pas l’émission des convocations.»