Les méthodes appliquées au cours de l’arrestation des membres du Front national pour la défense de la Constitution le mardi dernier, font encore réagir. Après plusieurs acteurs sociaux et politiques en Guinée et à l’international, la convergence centriste pour l’espoir (CCE), cette coalition politique dirigée par Lansana s’est aussi prononcée sur les violences qui ont émaillées l’interpellation d’Oumar Sylla et compagnie.
Dans une déclaration qu’elle a rendue public hier mercredi, la CCE a fait savoir qu’une convocation devrait être adressée “aux parties en faute” en lieu et place de l’utilisation de la force.
«Ce qui vient de se passer avec le FNDC pourrait être perçu comme les deux faces d’une même médaille. Toute arrestation doit se faire en fonction des règles judiciaire c’est-à-dire guidée par le constat libre de la justice, un mandat d’arrêt dûment adressé aux parties en faute; une fois formulée dans cet ordre, aucune résistance ni verbal ni physique ne doit s’opposer à l’exécution du mandat. La CCE invite les acteurs à réfléchir fondamentalement sur leur désir de paix qui exige de toutes parties, la maîtrise des élans d’égotisme face à leur responsabilité commune. C’est à ce prix que l’ère tant attendue de la démocratie émergera », peut-on lire dans cette note.
Par ailleurs, la convergence centriste pour l’espoir dit opter pour une transition apaisée, «gage de la naissance d’une ère de paix et de stabilité garantissant les règles fondamentales de la démocratie en Guinée. Les guinéens ont besoin de liberté, fondement de toute démocratie qui se respecte. En même temps, ils ont besoin de discipline pour amorcer leur développement et solidifier du même coup la démocratie. Autant la justice doit être indépendante de toute influence extrajudiciaire, autant les acteurs sociaux doivent être à l’abri des manipulations téléguidées par des arrières pensées qui ne peuvent être que nuisibles au maintien de la paix», ont mentionné Lansana Kouyaté et ses pairs.
Mamadou Kouyaté