Le débat sur une éventuelle candidature du président Alpha Condé à l’élection présidentielle de 2020 alimente le débat politique en Guinée ces derniers temps.
Le principal concerné lui, entretient toujours le flou et renvoie la question au peuple et à sa formation politique le Rpg arc-en-ciel.
« Mon opinion sur ma candidature importe peu. C’est le RPG ou encore la mouvance présidentielle qui décidera le moment venu l’identité de son candidat » décalait le chef de l’État guinéen dans une interview accordée récemment à Jeune Afrique
Pour ses opposants, cette réponse d’Alpha Condé prouve à suffisance qu’il s’est résolument engagé dans la logique de se maintenir au pouvoir après ses deux mandats prévus dans la constitution.
D’où selon eux, l’idée de changer la constitution de 2010 sur laquelle il a juré deux fois de respecter et de faire respecter.
Cet avis est également partagé par le Directeur adjoint de la communication du parti Bloc Libéral. Il l’a fait savoir au cours d’un bref entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce samedi 6 juin 2020.
« Aujourd’hui c’est un secret de polichinelle Alpha Condé. Il est clair qu’il va tout droit vers une candidature pour un troisième mandat. Il a taillé la constitution pour aboutir à cela » affirme Ibrahima M’bemba Bah à l’entame de son intervention
Cet acteur politique va jusqu’à dire qu’Alpha Condé est en train de se planifier pour annoncer officiellement sa candidature à ces élections les prochains jours.
D’ailleurs selon ce membre du BL, ça sera l’une des surprises du siècle si Alpha Condé renonce à sa candidature.
« Nous pensons qu’au mois d’août prochain il va certainement annoncer sa candidature et ça ne sera pas une surprise pour nous. Ce qui m’étonnerait, ça sera véritablement une grosse surprise de notre part de voir Alpha Condé renoncer à sa candidature. Tout porte à croire qu’il sera candidat à la présidentielle de 2020. »
Concernant le débat liée à la falsification du texte de la nouvelle constitution soumise au référendum le 22 mars, Ibrahima M’bemba Bah dit se réserver le droit de tout commentaire sur le contenu d’une constitution qu’il ne reconnaît pas.
Cependant, il estime que ce sera très dommage si n’importe qui peut se lever un beau matin pour apporter des corrections à une constitution qui pourtant est sacrée.
« Si tel est le cas ça sera très grave. Parce que falsifier une constitution dans une République qui est semblable à la bible et au Coran. Ça serait très dommage que nous soyons là aujourd’hui. Ça veut dire que la gouvernance a failli et qu’elle mérite d’être chassée du pouvoir » indique le responsable adjoint à la communication du parti dirigé par Docteur Faya Milimouno