La demande de mise en liberté du colonel Bienvenu Lamah, inculpé pour complicité « d’assassinat, d’enlèvement, de meurtre, de viol, de coups et blessures volontaires », dans le dossier des atrocités commises au stade de Conakry en septembre 2009 a été de nouveau rejetée par la Cour d’Appel de Conakry.

Le dossier de cet officier supérieur de la gendarmerie a connu plusieurs rebondissements depuis 2017 après avoir bénéficié d’un non-lieu prononcé par la Cour Suprême avant le renvoi des accusés pour jugement. Mais à l’ouverture du procès le 28 septembre 2022, le commandant Toumba Diakité, un des accusés l’avait cité dans l’affaire des recrues de Kaleah, un camp militaire d’où seraient partis des soldats pour venir commettre le massacre au stade. Les accusations du commandant Diakité ont poussé le parquet de procéder à l’arrestation de l’ex commandant de la gendarmerie régionale de Conakry.

Les avocats du prévenu Lamah ont saisi la cour pour ce qu’ils qualifiaient de « caducité du titre de détention » afin d’obtenir sa mise en liberté, mais en vain! Les juges de la deuxième chambre de la cour d’appel de Conakry justifient leur décision par le fait que l’inculpé est poursuivi pour des « faits criminels graves » et que des « actes restent à poser ».

Par conséquent, sa mise en liberté serait « prématurée » à ce stade de la procédure, malgré qu’il n’a jamais comparu devant le tribunal criminel de Dixinn où abrite le procès.

Pour rappel, l’ex commandant de la gendarmerie régionale de Conakry le Colonel Bienvenu Lamah est incarcéré depuis le 21 novembre 2022, à la Maison centrale de Conakry.