A l’occasion de la rentrée parlementaire du 5 avril 2019, le président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Kondiano a justifié le retard de l’organisation des élections législatives.
Selon Kory Kondiano, ce sont certains comportements des acteurs politiques et sociaux qui ont empêché l’organisation des élections législatives avant l’expiration du mandat des députés : « Nous voilà donc encore sollicités dans le cadre de l’exercice du pouvoir législatif qui nous est conféré par la loi fondamentale et par ricochet le peuple. Cela parce que, une fois encore, le pays a été empêché, par un certain nombre de comportements délibérés des acteurs politiques et sociaux du pays d’organiser les élections législatives avant l’expiration du mandat de la législature actuelle. C’est donc dire que nous sommes légalement voire légitimement fondés à poursuivre nos activités jusqu’à l’installation de la nouvelle Assemblée qui sera élue au cours des élections législatives à venir. »
Suite à la prorogation du mandat de l’Assemblée nationale par le président Alpha Condé, des critiques ont fusé de partout pour dénoncer l’illégalité de cette décision. Mais pour Kory Kondiano, c’est parce qu’ils méconnaissent les procédure : « Les commentaires personnalisés faits par certains d’entre nous et par certains acteurs politiques et sociaux de l’avis juridique de la cour constitutionnelle ainsi que du décret d’habilitation du Président de la République procède clairement de la méconnaissance, de la part de leurs auteurs, des procédures et des textes juridiques qui régissent le fonctionnement régulier de l’État et de la notion de continuité du service public. Ce sont donc là des comportements qui ne doivent pas nous préoccuper. Nous devons plutôt, pendant la durée de cette session, créer toutes les conditions et déployer les efforts qui s’imposent à nous pour produire des bonnes lois, c’est-à-dire des lois aux dispositions dépersonnalisées et applicables dans la durée. »