Aussi paradoxal et invraisemblable que cela puisse paraître, le chef de l’Etat a fixé le couplage des élections législatives et du référendum, prévu le 1er mars 2020, sans consultation préalable du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
En conférence de presse ce mercredi 5 février 2020, Me Salif a fait un aveu dans ce sens: «En tant que président de la CENI, personnellement, je n’ai pas été consulté sur la question”, a-t-il souligné tout en rappelant qu’ “une ordonnance était intervenue pour organiser le référendum comme tenu du vide juridique qui existe dans nos textes».
Poursuivant, il a reconnu savoir que “le référendum était forcément en préparation (…) On se disait que forcement, il va y avoir un couplage.”
Bien que le décret couplant les législatives et le référendum ayant été pris sans qu’il ne soit consulté au préalable, Me Kébé a rassuré de l’engagement de son institution: “Nous, à la CENI, il nous reste à nous organiser pour combler la partie du matériel qui n’est pas encore là. Puisqu’on n’a rien fait dans le sens de l’organisation du référendum jusqu’à ce jour. Le matériel qui n’est pas là, on va voir si on peut l’obtenir d’ici le 1er mars. Le plus difficile est en train d’être fait.”
Au lieu de 8 millions 330 mille 688 du résultat provisoire du recensement, le fichier électoral définitif compte 7 millions 764 mille 130 électeurs.