Le Syndicat de la Presse Privée de Guinée (SPPG) a animé une conférence de presse ce mardi 05 février 2019, pour faire le point sur les cas d’agressions dont sont victimes les hommes de médias.
Vénus commémorer la date d’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo, dans la salle du même nom à la Maison de la Presse, le syndicat a annoncé la création d’une commission, pour la réouverture des dossiers de justices qui concernent la corporation.
En l’espace de 4 ans, trois jours journalistes guinéens ont été assassinés ou portés disparus, et des dizaines d’autres violentés dans l’exercice de leur fonction. La disparition forcée du journaliste du groupe ADAFO Médias, Chérif Diallo, depuis 2015, a été le premier cas de menace sur la liberté d’expression dans le pays, sous le règne du régime d’Alpha Condé.
Ensuite il y a eu l’assassinat du journaliste du site d’information Guinée7, Mohamed Koula Diallo, au siège de L’UFDG, le 05 février 2016, la bastonnade humiliante des journalistes, par des gendarmes de l’ECO3 de Matam, il y a plus d’une année. Enfin le dernier dossier pendant à la justice c’est la mort du journaliste du site d’information Guinéenews, Abdoulaye BAH, fauché mortellement par des personnes non encore identifiées, alors qu’il était en pleine mission de travail.
“Depuis lors jusqu’aujourd’hui nous avons entendu des propos qui pour le moment ne rassurent pas. Nous regrettons que cette affaire soit politisée. Il y a moins de communication. Alors est-ce qu’il faut rester bras croisés, faut-il encore attendre des années pour parler de lui“, s’est plaint le secrétaire général du SPPG, Sidi Diallo, sur l’évolution du dossier de justice de feu Koula ainsi que de tous les autres dossiers.
Pour lui, les meilleurs hommages rendus à ces disparus, c’est la déclaration de la vérité sur ces cas. Mais aussi rendre justice et dédommager ceux qui ont été agressés et expropriés de leurs biens. Il a d’ailleurs annoncé la mise en place d’ “une commission mixte (syndicats, associations de presse, proches des victimes) pour aller rencontrer une fois de plus les autorités compétentes, afin d’avoir les informations sur l’évolution de ces dossiers”.
Des journalistes et patrons de presse ont aussi déploré le manque d’union entre les hommes de médias. Ainsi, M. Ibrahima Traoré du site Guinée7.com, la porte-parole des journalistes violentés à l’ECO3, Mamata Sandiana et le secrétaire général du SPPG, Sidi Diallo, ont tous appelé les confrères à plus d’union, pour mieux se défendre face à un pouvoir “qui fait exprès de nous appauvrir et ne nous protège pas”.
C’est donc réparti pour la réouverture des dossiers de justice, qui concernent la presse, ont-ils brièvement fait savoir.