À travers la détermination et l’inspiration de Nantenin Keïta, l’entrepreneuriat féminin prend son envol en Guinée. Découvrez le parcours incroyable de cette jeune femme de Banankoro, qui, depuis l’âge de 5 ans, a tracé son chemin vers le succès en créant Nankei Production. De la fabrication de bonbons au commerce de sacs, de chaussures et des bijoux artisanaux, elle incarne la persévérance et l’indépendance. Suivez son voyage depuis ses premiers pas jusqu’à la création d’une chaîne de valeurs avec les femmes teinturières de Kindia. Nantenin nous rappelle l’importance de travailler dur pour réaliser nos rêves, plutôt que de passer notre jeunesse sur les réseaux sociaux. Elle est un exemple brillant du potentiel entrepreneurial des jeunes filles guinéennes.
Nantenin Keïta est la gérante de l’entreprise Nankei Production. Cette jeune fille a eu le goût de l’entrepreneuriat depuis toute petite. Aujourd’hui elle vit de son rêve d’enfance. Originaire de Banankoro, Nantenin Keïta a passé une partie de son cursus scolaire dans son village natal avant de rejoindre sa tante à Conakry.
Après avoir obtenu le bac avec brio, elle est orientée en sociologie à l’Université Général Lansana Conté (UGLC). Mademoiselle Keïta a commencé l’entreprenariat à l’âge de 5 ans en fabriquant de bonbons à base du lait qu’elle revendait pour subvenir à certains de ses besoins sans l’aide de ses parents.
En 2017, alors qu’elle était encore à l’université, elle décide de créér sa propre entreprise “Nankei Production” en dépit des difficultés liées au manque de financement et autres.
Actuelmement, Mlle Keïta évolue dans l’artisanat. Elle fait la confection des accessoires de mode (sacs, chaussures, bijoux,…) à base du tissu local, et évolue en même temps dans la saponification.
«J’ai suivi plusieurs formations en entrepreneuriat. J’ai passé un concours qui m’a permis d’ouvrir une station de lavage à Boké. C’est pendant le coaching suite à concours, ils ont lancé une enquête qui consistait à sensibiliser les jeunes filles à embrasser “les métiers d’hommes”. C’est à cette occasion que j’ai eue davantage le goût pour l’artisanat. Du coup, j’ai pu bénéficier d’une formation dans ce domaine durant deux semaines auprès d’un Sénégalais. Après cette formation, j’ai mené des recherches qui m’ont permis de découvrir comment on confectionne les sacs à base du tissu», explique la jeune entrepreneure.
Aujourd’hui, la jeune dame arrive à vivre de son activité. Au sein de son entreprise, elle a deux employés et une stagiaire. Dans sa volonté d’aider d’autres Guinéens à être autonomes, elle a jugé utile de créer une chaîne de valeurs avec les femmes teinturières de Kindia auprès desquelles elle achète le tissu teint pour en faire de sacs.
«Je me suis inspirée de ma maman. Depuis toute petite, je voyais ma mère se battre pour subvenir à ses besoins bien que mon papa travaillait, mais elle ne s’est jamais contentée de son époux. Elle est enseignante et pendant les vacances, elle venait à Conakry acheter les fournitures scolaires pour aller les revendre à Banankoro. A l’occasion des fêtes, c’est les habits qu’elle achetait pour aller revendre. Elle avait aussi une petite pharmacie et vendait en même temps les condiments».
Sociologue de formation, Nantenin ne compte pas se limiter qu’à la licence. En plus de sa détermination d’être une femme indépendante, elle suit actuellement des cours de master en management et stratégies d’entreprise.
Fière d’être sur la voie de réaliser son rêve d’enfance, la patronne de “Nankei Production prodigue des conseils aux jeunes filles qui passent tout leur temps sur les réseaux sociaux sans en tirer profit. «C’est bon de se recréer, mais il est plus important d’avoir un temps pour le travail. Un adage dit:“ à la vieillesse, on se sauf du bois qu’on a cherché pendant la jeunesse”. Donc, nous devons consacrer la jeunesse au travail pour espérer un repos à la vieillesse. Ne passons pas notre temps sur les réseaux à faire des bêtises, utilisons les dans le bon sens. Moi, je passe tout mon temps sur YouTube à faire de recherches dans le cadre de l’entrepreneuriat».