Comme le PEDN, la formation politique de Sidya Touré ne compte pas participer à la compétition électorale du 18 octobre 2020. A en croire le Secrétaire exécutif du parti, Ufr ne cautionnera pas une sorte de ‘’bêtises’’ survenues en 2003 qui a conduit le pays dans le chaos.
Saikou Yaya Barry, joint par notre rédaction ce vendredi soir, a donné des détails sur les raisons du boycott annoncé par son parti. Pour le Secrétaire exécutif de l’Ufr, les citoyens se retrouvent dans un pays où les valeurs ont tendance à disparaitre ‘’par rapport à la Guinée d’Alpha Condé. « Malheureusement nous avons eu quelqu’un dans notre pays qui a bafoué les valeurs que nous avons à l’intérieur de ce pays. Le respect des engagements, le respect de la parole donnée, le respect des lois, les liens séculaires entre les populations de ce pays ont été bafoués par son arrivée », fustige l’ancien député.
Saikou Yaya signale la classe de l’opposition guinéenne se bat pour une cause très noble, qu’est le respect des engagements cité ci-dessus. « Il (Alpha Condé, Ndlr), a juré par deux fois de respecter et de faire respecter la Constitution de ce pays. Il s’est désavoué. Normalement, pour une personne comme ça, c’est la prison. Deuxièmement, il est arrivé à bafoué les structures créées pour organiser une élection normale dans notre pays. Aujourd’hui ce n’est pas la Céni qui organise, c’est la villa 33 qui organise les élections. »
Saikou Yaya poursuit ensuite : « il est arrivé à faire en sorte que des jeunes gens qui se sont battus pour le respect des règles et principes, ont été tués. Il y a eu plus de 200 et quelques morts à cause de sa volonté de tripatouiller la constitution et de rester au pouvoir. »
Le dépôt des dossiers de candidature à la Cour constitutionnelle n’est pas à l’ordre du jour à l’Ufr, à entendre le Secrétaire exécutif du parti. « Nous nous battons pour une cause, pas seulement pour être présidents de la République, nous nous battons pour que des Guinéens retrouvent un sommeil normal, comme ça se passe dans tous les autres pays. C’est pourquoi nous nous disons pour ce qui arrive, nous ne sommes pas d’accord. Et nous continuerons à nous battre pour ces valeurs au sein du Fndc, même s’il reste deux personnes, nous continuerons à faire ce travail qui est normal et qui est noble. »
L’Ufr ne déposera pas ses dossiers de candidature…
«On ne dépose pas notre candidature. On n’est pas à notre premier exercice par rapport à cette situation. En 2003, dans les mêmes conditions de tripatouillage, nous avons décidé de ne pas participer à l’élection, parce que c’est des principes qu’il faut respecter… », se rappelle-t-il.
« Nous avons vu le forcing de 2003, c’est ce qui a conduit à la déstabilisation de notre pays en 2006-2007, qui a conduit à l’arrivée d’une armée en 2009. Donc nous ne pouvons pas répéter les mêmes bêtises. C’est raison pour laquelle nous nous inscrivons dans une logique…»