Convoqués le 13 août, les travaux de la Session extraordinaire relative au collectif budgétaire 2018 a pris fin ce mardi 5 septembre 2018 au Parlement en présence des députés, de représentants des institutions républicaines et diplomatiques ainsi que de partenaires au développement.
Dans son allocution, après avoir remercié les parlementaires pour leur participation «active et utile» aux travaux en commissions et en inter-commissions, a souligné que le projet de loi de finances rectificative ainsi adopté au cours de cette session extraordinaire s’inscrit en droite ligne de l’approbation le 26 juin 2018 par le conseil d’administration du FMI de la première revue de l’accord sur la Facilité élargie de crédit ( FEC) et qui marque également une étape importante dans le respect des engagements l’Etat guinéen vis à vis des institutions de Breton Woods. «Les procédures de ces deux institutions ne sont donc pas des dictats comme certains de nos compatriotes veulent bien nous le faire croire. Elles s’imposent à tous les pays membres de tous continents, qui utilisent leurs ressources. Ce fut le cas de la Grèce. Un pays qui dispose de ressources suffisantes n’a pas recours au FMI et à la Banque Mondiale. La Guinée qui dispose d’un potentiel considérable de ressources peut parfaitement se retrouver dans une telle situation. Il suffit, pour cela, que le pays redouble d’efforts pour accroître sa capacité de mobilisation qui est, à ce jour, très inférieure à la moyenne».
Poursuivant, Claude Kori Kondiano a demandé aux autorités «ayant dans leurs attributions la gestion des ressources de l’État surtout l’ensemble des régies financières qui brassent d’importantes quantités de ressources, à adhérer à cette logique qui préoccupe la représentation nationale; tout simplement parce que cela peut permettre à notre pays d’atténuer sa dépendance vis-à-vis des prêteurs potentiels et réels pour le financement de ses besoins de fonctionnement et, surtout, d’investissements».
Par conséquent, il a invité le gouvernement a faire siennes les recommandations contenues dans le rapport de la commission de l’économie, des finances et du plan, ainsi que «les observations objectives » relevées dans les interventions des députés.
«La représentation nationale, par ma voix, exhorte le gouvernement à imprimer plus de diligence dans la mise en œuvre de ses recommandations notamment, celles relatives au décret d’application de la loi sur la gouvernance financière. Il s’agira, en particulier, d’amplifier les voies et moyens de mobiliser et de sécuriser les ressources hors fonctionnement des régies financières et de collecter et reverser dans les comptes dédiés à l’État, les recettes des entreprises qui sont encore dans le portefeuille public. J’invite enfin, par la même occasion, le gouvernement à prendre en compte pour la loi de finance 2019, les réflexions constructives qui ont été développées au cours du débat d’orientation budgétaire en créant les conditions d’un dialogue fécond et efficient avec le secteur privé et les partenaires sociaux».
Le président de l’Assemblée nationale a déploré le comportement de certains acteurs sociaux et politiques qui ne bloquent le développement du pays. «Les succès de notre ambition pour notre pays devraient emporter l’adhésion consciente de nos mandants, de la classe politique, du secteur privé et de la société civile dans toutes ses composantes. cela fait malheureusement défaut au niveau de certains de nos compatriotes toutes tendances confondues dont les comportements bloquent le pays. Pour la part qui me concerne, je demeure toujours convaincu, que c’est par le travail seulement que nous pourrons arriver à bout des innombrables défis du développement auxquels nous sommes confrontés. C’est donc dire que nous devons transcender nos divergences politiques et nos différences de tous genres pour mettre la Guinée, notre cher pays, au dessus de tout».