En conférence de presse ce vendredi 5 juillet 2024, le porte-parole du gouvernement guinéen a évoqué les suspicions entourant le décès en prison du colonel Sadiba Koulibaly, ancien chef d’État-major général de l’armée. Pour Ousmane Gaoual Diallo, la famille du défunt n’a aucun doute sur les circonstances du décès, et si c’était le cas, elle aurait saisi les juridictions compétentes.

Après l’annonce du décès de l’ancien numéro 2 du CNRD, acronyme de la junte en Guinée, le 25 juin 2024, aucune communication officielle n’a été faite par le gouvernement et le CNRD. Ousmane Gaoual a été interpellé sur cet état de fait par la presse guinéenne, qui a fait remarquer que les autorités actuelles n’ont pas présenté leurs condoléances à la famille.

« Il est très imprudent de dire qu’aucun membre du gouvernement n’a présenté ses condoléances. Ce n’est pas vrai. Certes, il n’y a pas eu de déclaration officielle, mais dire qu’aucun n’a fait, ce n’est pas du tout la réalité », a répondu le porte-parole du gouvernement, en précisant que : « Dans l’armée, quand un militaire décède, ce sont eux qui s’occupent du corps jusqu’à l’enterrement. Dans le cas spécifique du colonel Sadiba Koulibaly, il était déjà radié de l’armée, le corps a été restitué à la famille. »

Concernant les causes du décès du général Sadiba Koulibaly, rétrogradé colonel avant d’être radié de l’armée, le gouvernement rassure : « S’il y a des doutes, la famille a toute la légitimité d’aller devant les juridictions pour que les doutes soient levés. À ce jour, la famille n’a montré aucun doute sur la mort du colonel Sadiba Koulibaly. Si la famille a des difficultés pour accéder aux informations qu’elle souhaite, elle peut aussi s’exprimer à travers les médias ou les juridictions. »

Il faut rappeler que Sadiba Koulibaly a été condamné à 5 ans de prison pour détention illégale d’armes et désertion. Quelques jours après, il a rendu l’âme.