L’association scolaire et estudiantine de Guinée dit suivre avec beaucoup de préoccupation les préparatifs des examens nationaux prévus du 22 juillet au 1er août prochain en Guinée.
Interrogé sur la question ce lundi 05 juillet, le président de cette structure a noté quelques manquements techniques dans ces préparatifs, même s’il estime qu’au niveau des programmes enseignés il n’y a pas un problème fondamental.
«Les programmes ont été bouclés à 50%, le ministre même parle de 80%. À ce niveau, il n’y a pas un problème fondamental. Mais tous les aspects liés à l’organisation d’un examen pour nous, ne sont pas réunis», explique Kabiné Keita.
A date, les listes de candidatures et la liste des surveillants ne sont pas validées. Beaucoup de candidats aussi se plaignent par rapport au problème des photos, note le président de l’ASEG.
C’est pourquoi, Kabiné Keita pense que le ministre aurait pu pencher à toutes ces insuffisances avant de fixer le calendrier.
«Mais le problème, nous avons un service d’examen qui ne joue pas son rôle», dénonce t-il.
Dans l’émission “Sans concession” chez nos confrères de Guineenws, le ministre de l’éducation nationale qui s’exprimait sur les préparatifs de ces examens nationaux et sur la problématique du système éducatif guinéen de manière générale, n’a pas pu retenir ses larmes.
Pour certains observateurs, cette attitude du ministre Bano, prouve qu’il a été contraint d’organiser ces examens par le chef de l’État, qui, a récemment a réclamé un calendrier dans ce sens.
Pour Kabiné Keita, si tel est le cas, le ministre devrait plutôt prendre le courage de démissionner. «Pr Bano c’est un grand intellectuel, s’il sait qu’il n’a pas les coups de franche pour mettre en œuvre son programme sectoriel en matière de l’éducation pré-universitaire, nous lui demandons de démissionner. Nous, nous savons qu’il a la bonne volonté, mais s’il n’a pas les mains libres qu’il démissionne. Si non l’histoire va lui rattraper, il sera comptable de ce qui arrive au système éducatif guinéen parce que c’est lui le premier responsable», a proposé Kabiné à l’actuel patron du département de l’éducation.