L’ONG dénommée ‘’Réseau des intellectuels pour un développement durable‘’ (RIDD), a organisé le jeudi 3 novembre 2022, une journée de sensibilisation pour combattre les travers sociaux et promouvoir la réinsertion sociale professionnelle des filles.
C’est la cinquième édition de sensibilisation contre les travers sociaux des jeunes filles. Depuis 2017, cette organisation s’est engagée à protéger les jeunes filles contre la consommation du cannabis, de la chicha, de l’alcool et de la prostitution.
Pour y arriver et mettre la jeune fille à l’abri des besoins primaires et lui donner une autonomie financière, l’ONG offre des formations en entrepreneuriat. Chaque année, elle assiste gratuitement les filles vulnérables dans l’art culinaire. Cette action vise vise à protéger les guinéens contre les effets néfastes des fléaux sociaux.
«Nous membres du Réseau des intellectuels pour le développement durable (RIDD), avons constaté avec beaucoup d’amertume, lors de nos sensibilisation et enquêtes à Conakry et à l’intérieur du pays, que plus de 77% des filles/ femmes libres (appelées prostituées) sont des élites, c’est-à-dire élèves, étudiantes, diplômées sans emploi, abandonnées ou divorcées. Plus de 70% de filles/ femmes de 16 à 35 ans consomment la chicha, 40% de filles/ femmes de 24 à 35 ans consomment l’alcool et la cigarette. Le plus regrettable est que les filles mineures sont rencontrées par endroits. Selon les filles sondées, les causes de la prostitution sont entre autres : le chômage, la cherté de la vie, l’incapacité des parents à financer les études et à satisfaire les besoins primaires, la perte des parents chez certaines, le mauvais traitement des travailleurs dans certaines entreprises, les réseaux sociaux ( Facebook, Twitter, WhatsApp, Messenger). Après l’analyse de cette réalité, nous membres de RIDD, regrettons la démission des parents, l’insuffisance de l’effort des autorités et la négligence des conséquences de ces fléaux par les responsables religieux, des coutumiers , des artistes, des journalistes, des communicants, des chroniqueurs et des blogueurs. Parmi les risques que cours les guinéens, nous avons les maladies sexuellement transmissibles, tel que le VIH sida, les maladies cardiovasculaires, pulmonaires, le cancer de sein et l’infertilité chez les filles/ femmes», a fait savoir Alpha Madiou Diallo, président du Réseau des intellectuels pour le développement durable (RIDD).
L’ONG interpelle les autorités guinéennes et les parents sur les méfaits de la prostitution et la consommation de l’alcool, la chicha et le chanvre indien par les jeunes filles et femmes en République de Guinée. Ensuite elle sensibilise les filles et femmes sur les inconvénients de ces fléaux pour leur santé et la santé publique.
«Premièrement, nous demandons au conseil national de la transition (CNT) d’interdire la prostitution et de maintenir l’interdiction du proxénétisme, d’interdire les filles mineures d’accéder à partir de 22 heures aux lieux de loisirs, chicha lounge, hôtels, bars et boîtes de nuit. D’interdire aux filles mineures toutes formes de tabac et d’alcool. La deuxième option, de règlementer la prostitution en Guinée, avec des mesures sécuritaires, sanitaires et en limitant l’âge, exigeant l’enregistrement des désireuses de pratiquer ce métier illicite», a lancé Alpha Madiou Diallo, à l’endroit de l’institution parlementaire.
Ensuite, elle invite les services de sécurité à appliquer les contenus des articles 328 et suivants du code pénal guinéens qui prévoient et punissent le proxénétisme. A interpeller toutes les filles mineures qui se retrouveront à des heures tardives dehors.
L’ONG RIDD invite enfin, au ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables à accompagner les associations et ONG qui évoluent dans la promotion féminine et l’insertion socioprofessionnelle des filles/femmes.