Avec l’appui de la Banque mondiale, l’Agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC), vient de mettre en place un numéro vert. L’idée est de mettre en place une bonne relation entre les responsables des collectivités locales et les populations.
La mise à disposition de ce numéro (le 132) est le fruit d’une convention signée avec la Société CALL ME (spécialisée dans le domaine). Un Centre d’appels a été installé à Conakry, pour recevoir et traiter les réclamations des citoyens, concernant les actions publiques des collectivités locales, à l’effet de créer et renforcer la confiance, la transparence et la redevabilité. Le Directeur général de l’ANAFIC, Sékou M’mawa Touré, précise que son département a également signé des contrats avec deux (2) Sociétés de téléphonie que sont: MTN et Orange Guinée pour fournir des prestations nécessaires à la mise en service de ce numéro. Il est désormais disponible pour le public du lundi au vendredi, de 08h à 17h et les appels émis par le citoyen sont gratuits.
Avant de procéder au lancement officiel dudit numéro, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé, a expliqué que la mise en œuvre de ce numéro vert est le résultat d’un constat que les informations qui parviennent aux bénéficiaires(collectivités) sont souvent incontrôlées. Il ajoute que c’est un moment important dans la nouvelle gouvernance locale, car ce numéro constitue un moment de rapprochement qui s’inscrit dans l’engagement du gouvernement à fédérer les efforts pour donner des réponses appropriées aux besoins et aux attentes sans cesse croissant des populations, dans leur mission de rétablir la confiance entre les citoyens et les gouvernants.
« Les citoyens ont désormais à leur disposition un centre d’appel et un numéro d’appels gratuit pour s’informer sur l’action publique déployée en faveur de leur collectivité. Il s’agit d’un outil qui favorise la participation citoyenne, l’expression populaire et l’écoute des populations pour recueillir des réclamations au sujet de la gestion communale de l’ANAFIC et enfin apporter des réponses adéquates sur la vie des communautés. Pour les gouvernants, le 132 permettra de disposer d’une base de connaissances considérables sur les attentes de la population afin de favoriser d’une part la gestion participative des collectivité locales et une anticipation à temps des conflits locaux et d’éventuelles crises mais aussi suscité la transparence et la redevabilité à travers l’information publique », a indiqué Mory Condé.
Le patron du MATD invite la direction nationale de l’ANAFIC et l’ensemble des acteurs à faire de l’animation de cet outil pour davantage améliorer la gouvernance locale, mais aussi pour renforcer la communication avec les citoyens autour des services qui leur sont rendus dans les collectivités territoriales.
Elhadj Kamba Sylla, est responsable de la sauvegarde environnementale, sociale et la mise en place du mécanisme de gestion des plaintes et réclamations au sein de l’ANAFIC. Il explique le fonctionnement du centre d’appel installé à Conakry.
« Quand les télé conseillers reçoivent des appels de nos concitoyens à travers le numéro vert qui est disponible, ils répondent aux questions posées et aux inquiétudes sur place. Et si celà dépasse leur compétence, ils transfèrent ces situations soit à mon niveau ou au directeur des opérations ou celui des passations des marchés. A cet effet, tout le monde se donne les mains pour donner une meilleure réponse aux citoyens par rapport à leurs inquiétudes. Et celà se fait dans un délai raisonnable et souvent nous même prenons leurs numéros de téléphone pour faire un retour de l’information par rapport à leurs inquiétudes ».