Le leader de l’UDRG appelle les Forces vives de Guinée (FVG) à privilégier le dialogue en renonçant aux manifestations de rue qui, selon lui, n’engendrent que morts et destructions.
«Depuis 2010, 2012 la Guinée est toujours dans ce genre de cycle, manifestation, répression, enterrement, deuil ainsi de suite. Cela fait pratiquement des années que cela dure», a déploré l’ancien ministre de la réconciliation sur FIM FM,
Bah Oury invite les acteurs des FVG à revoir leur méthode. «Il faut changer de stratégie. On ne peut pas observer avec gaieté de cœur qu’à chaque manifestation qu’on enregistre de morts et de blessés surtout des enfants. Je suis désolé de le dire, je ne partage pas la stratégie et la manière de faire de ces dirigeants politiques qui apparemment font comme s’ils ne retiennent aucune leçon du passé».
Malheureusement, poursuit le président de l’UDRG, «nous sommes habitués dans un contexte de violence exagérée, systématique. Même pour des questions de délestage de courant, on peut dénombrer des morts, des victimes de manière collatérale. Dans ce contexte où tout peut dégénérer en une violence que personne ne pourra contrôler, il faut faire preuve de responsabilité et de retenue. C’est cela qui est demandé aux uns et aux autres. Cela ne veut pas dire que leurs revendications sont mises dans des tiroirs. Mais, il faut trouver d’autres moyens d’actions mais mettre en avant l’intérêt du pays, une capacité de résiliation pour poser les problèmes».
Les Forces vives appellent à manifester les 10, 11, 17, 18, 24 et 25 mai dans le Grand Conakry et à l’intérieur du pays. Elles exigent notamment la libération des détenus politiques, l’arrêt des harcèlements judiciaires des acteurs sociopolitiques, l’application des décisions du dernier sommet de la Cedeao. Ainsi que l’arrêt des violations récurrentes du Code des marchés publics par l’octroi massif des marchés de gré à gré à des soutiens de la junte et la levée de la suspension des manifestations de rue.