Le cadre de concertation entre les acteurs de la finance inclusive en Guinée souhaite standardiser les plans d’affaires afin de faciliter aux jeunes entrepreneurs le montage de leurs projets. C’est dans ce cadre qu’une rencontre d’échanges sur cette problématique se tient à Conakry du 2 au 6 avril 2019.
Les acteurs du cadre de concertation ont ciblé cinq secteurs dans lesquels des plans d’affaires vont être standardisés. C’est notamment la ferme avicole, la culture du riz et de la pomme de terre, la pisciculture, le maraîchage le bio-digesteur.
« Le business plan est une étape primordiale, une étape pendant laquelle le porteur de projet va réfléchir à la manière de mettre en œuvre le projet. C’est une feuille de route, une expression de besoins et en même temps chaque porteur de projet a besoin de renforcement de capacités pour élaborer ses plans d’affaires. Donc l’idée dans cet atelier c’est de développer des modèles type par secteurs d’activités », a expliqué Lionel Laurens, Directeur pays PNUD.
Plus loin, M. Laurens précise que la rencontre ne vise pas à créer des plans d’affaires : « On a démarré par cinq secteurs pour pouvoir donner une base de départ aux porteurs de projets qui ne réinventent pas la roue à chaque fois. On veut qu’ils aient des orientations afin de développer des plans d’affaires qui vont amener à des activités économiquement viables, qui réussissent, qui créent des emplois. Des plans d’affaires qui vont satisfaire aux exigences des institutions financières. Car ces dernières vont regarder en détail, les informations, les chiffres, les estimations, les hypothèses pour pouvoir décider si oui ou non elles vont prendre le risque d’accompagner le porteur de projet. »
Le président de concertation des acteurs de la finance inclusive, Guy Laurent FONDJO rappelle que « l’objectif de cet atelier c’est véritablement sortir avec des projets de plan d’affaires de qualité et qui peuvent être facilement être appropriés par les différentes parties prenantes. »
La nécessité d’organiser une telle rencontre avec les acteurs de la finance inclusive est née d’un constat, selon M. FONDJO : « Le constat que l’on a fait, c’est que beaucoup de jeunes entrepreneurs ont des idées de projet, mais n’arrivent pas à le matérialiser, parce que lorsqu’on parle de plan d’affaires, c’est la manière dont on pense son projet, de pouvoir mettre sur écrit comment concevoir son projet en termes de ressources matérielles, en termes d’analyse de marché, de viabilité, de projection financière, de manière à pouvoir se convaincre soi-même, convaincre les potentiels financiers, convaincre même les potentiels partenaires. Donc le plan d’affaires c’est cela.»