Les madriers sont utilisés dans divers travaux, mais la construction des bâtiments et la fabrication des meubles restent les principales nécessités d’usage. De nos jours, le prix de ces bois à usage multiple est revu à la hausse dans la ville de Labé.
Le madrier qui était vendu à 135 mille francs est passé à 150mille franc guineen. Une situation qui s’expliquerait par plusieurs facteurs notamment, le mauvais état des routes qui mènent aux zones d’exploitation, les nombreux barrages installés et la difficulté d’obtention de certains papiers administratifs, à en croire les utilisateurs de cet instrument.
«Le prix a beaucoup grimpé mais ce n’est pas de notre volonté. Le gouvernement a augmenté le prix des papiers administratifs et l’accès aux zones d’exploitation reste difficile, c’est pas facile d’avoir du bois», a raconté Thierno Abdoul Gadiry Diallo, président de la filière régionale de bois.
Diao Diallo, du service des eaux et Forêt lui affirme qu’il n’a pas assez d’informations sur le sujet avant de donner des précisions sur les check-points installés sur la voie des grumiers.
«L’augmentation du prix des choses a augmenté. Ceci est un cas général, mais pour ce qui est du bois, je n’ai pas assez d’informations sur le prix des madriers sur le marché, c’est privé aux propriétaires de la marchandise. Pour juste une précision, ces barrages ne peuvent pas être un facteur de la hausse du prix des madriers . Les agents qui sont postés là-bas veillent au respect de l’application des lois du code forestier», a-t-il témoigné.
Cependant, les difficultés sont énormes, précise le président de la filière bois.
«L’état de la route est impraticable, en plus les papiers pour un camion 10 roues qu’on achetait à 6 millions sont actuellement à 9 millions fg et les barrages sont innombrables. Même si tu as tous tes dossiers, c’est obligatoire de payer le prix du levier de barrage,d’un autre côté encore les gros porteurs n’aiment pas partir en brousse vu l’état de la route.»
«Nous n’avons aucun problème avec ceux de la filière bois (…)», affirme Diao Diallo, du service des eaux et forêts.
«Déjà on travaille en étroite collaboration, se sont nos partenaires. Labé est une zone de consommation et non une zone d’exploitation.»
Tiguidanké Diallo, correspondante guinne360 à Labé