Le fleuve Milo est un patrimoine historique de la ville de Karamo Sékouba et de cheik Fanta Mady Cherif de Kankan. Aujourd’hui ce fleuve est menacé de disparition par manque d’entretien et de suivi. Le commandant Lancinet Faro, environnementaliste, interpelle les autorités sur cette situation.

Les déchets plastiques, l’extraction du sable, la coupe abusive des bois entourant le fleuve sont des facteurs qui pourraient occasionner cette disparition.
Selon les géographes ce cours d’eau a un régime pluvial important dont le débit varie substantiellement en fonction des saisons. Son débit annuel moyen a fortement varié depuis plusieurs dizaines d’années : avant 1960, le débit annuel moyen s’élevait à environ 275 km3 ; entre 1980 et 2004, le débit annuel moyen constaté n’était que de 160 km3.

“La dégradation du fleuve Milo est totale, les bordures sont dévastées, les briquetiers utilisent tous les moyens pour dégrader l’environnement autour de nous. Les bois sont coupés, il n’y a plus d’arbres autour du Milo, les populations riveraines ne prennent pas soin de l’image du fleuve. Les déchets plastiques et les ordures ménagères sont déversés dans le fleuve, chose qui est grave aujourd’hui. Le Milo est en déperdition. Il faut des mesures réelles de la part des autorités”, explique le commandant Lancinet Faro.

Cet environnementaliste affirme que la disparition de ce fleuve exposerait la population à des phénomènes naturels. C’est pourquoi il invite celle-ci à un changement de comportement vis-à-vis de ce cours d’eau.
“Si le Milo arrivait à disparaître, nous allons constater l’arrivée des vents violent, le problème de pénurie d’eau, la montée de la température jusqu’à 40° à 45°, le manque de poisson, le manque des nourritures pour les animaux et ça va être une grande perte pour l’économie nationale. C’est pour éviter cela que j’invite les citoyens à un changement de comportement des citoyens et les autorités de se lever pour ne pas perdre le fleuve Milo”.

Notre correspondant régional, Mamoudou Aimé Césaire Condé