Alors empêtré dans une profonde crise avec le SLECG, le gouvernement semble peut-être avoir un nouvel arbitre dans la situation de l’éducation. Après une rencontre avec le Premier ministre le 29 octobre, l’ancien ministre de la Réconciliation nationale, Bah Oury, a rendu visite au Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) à son siège à Donka, le mercredi 31 octobre 2018.
S’affichant comme un potentiel négociateur entre les deux parties, l’ancien vice-président de l’UFDG a plutôt conseillé la réouverture du dialogue, contrairement au bras de fer engagé par le Gouvernement depuis le 3 octobre. Selon lui « il serait sage et responsable de la part des autorités gouvernementales de rouvrir les canaux de discussion afin de juguler ce malaise social qui perdure. Ce serait regrettable de voir ce conflit s’enliser et s’endurcir en conséquence ».
Pendant une heure d’entretien avec le syndicat, BAH Amadou Oury a écouté les plaintes du SLECG sur le « mépris affiché par les responsables gouvernementaux à l’égard du SLECG, la répression (arrestations, mutations arbitraires, blocage des salaires de grévistes, enrôlement de contractuels etc.), qui sont privilégiés au détriment de la concertation » qu’il recherche.
Ainsi, « il s’avère que le rétablissement d’un minimum de confiance entre le Gouvernement et les responsables du SLECG est urgent pour sortir la crise scolaire de l’impasse » a-t-il estimé.
Redoutant la création d’une société à deux vitesses et le renforcement des inégalités, entre les élèves du privé et ceux du public, qui sont les principales victimes du débrayage, il affiche avec le SLECG comme ultime solution « le renouement du dialogue ».