Camp Boiro, “affaire juillet 85″(car c’est une superposition d’affaires), attaques dites “rebelles” des années 2000, tueries de 2007, “empoisonnement par les Peuls” de 2010, tueries de manifestants pacifiques sans armes, attaque présumée du domicile du PRG en 2011, Womey, Zogota, etc. Tout ce passé de crimes de masses mérite une sorte de conférence nationale ou l’équivalent pour solder toute cette période honteuse et un frein à la nation (“nation building”).
Étonnement, aucun leader politique ne parle de ce processus de réconciliation, victimes vs État en détails; car c’est l’État, le bourreau des Guinéens depuis 58. Les leaders politiques doivent mentionner cette étape sine qua non dans leur projet de société et nous dire en détail ce qu’ils envisagent de faire. Tout le monde n’est obnubilé que par les élections qui ne seront jamais transparentes sous ce régime avec ou sans AC (Alpha Condé, Ndlr). Même sans AC, il faudra un processus de refondation de la république d’abord, seul étape sine qua non pour une nation.
Malheureusement, nous aussi, les citoyens, nous nous laissons embarquer dans les querelles politiciennes et fantasme de leaders qui ne nous proposent rien d’ambitieux, de révolutionnaire (pas réactionnaire!), comme une vision d’une Guinée nouvelle avec “l’effacement “des communautés au profit de la citoyenneté et du civisme participatif et inclusif. Et les lois peuvent forcer et accélérer ce processus! Pour être concret et explicite: – Il faut un redécoupage régional qui ignore les régions naturelles linguistiques en les superposant. Par exemple, 3 ou 4 régions aux frontières parallèles qui partiraient toutes de la Basse Côte, bord de mer, jusqu’en Forêt; donc incluant toutes les communautés du pays. Et chaque région serait dirigée par un Gouverneur élu au suffrage universel direct au même moment que le PRG (président de la République, Ndlr). Il faut arrêter de permettre à tout individu de pouvoir être candidat au poste le plus important du pays, celui de PRG !
A mon humble avis, seuls les gouverneurs élus, et autres élus du peuple (Députés, Maires) devraient pouvoir être candidats. Ainsi, seuls les gens déjà connus du peuple et ayant fait leur preuve pourront prendre les destinées du Pays en main. Et c’est démocratique! Ainsi, plus jamais une personne inconnue à la tête de la Guinée!
Bon! C’est juste une proposition amendable et qui vaut d’autres similaires pour lancer la Guinée. Il faut innover! Arrêtons de faire du copier-coller des Occidentaux, surtout de la France! Inspiration, oui ! Plagiat, non!
Ibrahima Diallo – “Ollaid“