Depuis le Sénégal où il est en exil, le président du parti GDE, suit le développement de la situation politique au Niger. Aboubacar Soumah qui condamne la récurrence des Coup d’Etat dans la sous-région appelle la CEDEAO à prendre ses responsabilités.
L’ancien député adhère à l’option d’une intervention militaire envisagée par les dirigeants de l’institution Ouest africaine pour déloger les putschistes et réinstaller le président Mohamed Bazoum au pouvoir.
« Nous sommes dans quelle planète où un coup d’État peut être qualifié de bon et un autre de mauvais ? Tous les coups d’État sont mauvais parce que la situation qui prévaut maintenant là est grave. Aujourd’hui ce sont nos armées qui sont habillées, logées, nourris et équipées par le contribuable qui prennent des armes contre le peuple et les institutions démocratiquement élus. Moi je pense que la CEDEAO aurait pu prendre des initiatives dès le début comme le cas de la Sierra Leone. Il faut que ces petits militaires bambins qui ne savent rien, qui ne vont rien apporter aux pays quittent. La CEDEAO a un moment était presque à l’agonie, mais avec cette épreuve-là, si elle s’en sort avec succès je pense que ça pourrait ramener l’image d’antan et c’est ce qu’il faut faire, il faut les déloger. Il faut que la CEDEAO arrive à déloger ceux du Niger. Après il faut amener les trois autres aussi à respecter le chronogramme de la transition, si non, il faut que la CEDEAO sorte ses muscles », estime honorable Soumah chez nos confrères de Fim Fm.
Contrairement aux déclarations faites par la Guinée, le Mali et le Burkina qui invoquent des risques liés à un déploiement d’une force d’interposition au Niger, le leader du parti GDE, pense pour sa part, que cela va donner une légitimité à la CEDEAO.
Aboubacar Soumah souligne d’ailleurs que c’est une mauvaise démarche pour ces trois pays d’aller à l’encontre de la décision prise par les dirigeants de la CEDEAO qui agissent pour réinstaurer l’instabilité dans la sous-région.
« Le délogement n’aura aucune conséquence négative au contraire cela apportera à ces pays, la légitimité et la légalité. Prenez le cas guinéen. Comment des personnes qui n’ont pas été élues, qui sont ni légitimes ni légales peuvent remettre en cause ce que les gouvernements légaux ont conçu durablement. Vous pensez que ces gens-là peuvent produire des résultats positifs pour la Guinée ? Non. C’est pourquoi il faut absolument les déloger dans tous les quatre pays. Parce que si cela continue, les hommes politiques qui ont conçu des partis politiques sur la base légale pour la conquête du pouvoir voient des militaires s’accaparer du pouvoir par des armes, cela ne servira à rien donc celui qui voudra du pouvoir va s’armer désormais ».
Poursuivant, cet acteur politique pense que la décision de la junte guinéenne de se désolidariser de la démarche de la CEDEAO vise à détourner l’esprit du peuple de Guinée sur l’idée de France Afrique qu’elle prône.
« Les africains ne sont pas contre les français, mais tout africain honnête, instruit et contre la politique française. Pour la Guinée, celui qui est à la tête du pays actuellement est un français son épouse aussi. Donc le cas guinéen est diffèrent, c’est pourquoi il y a eu plein de réticences de la CEDEAO sur la Guinée », relève Aboubacar Soumah.