L’ancien parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel, ne manque pas d’occasion pour dénoncer la détention prolongée des cadres du parti à la Maison centrale de Conakry.
Ibrahima Kassory Fofana, Amadou Damaro Camara, Oyé Guilavogui, Mohamed Diané et d’autres sont en prison depuis plus de 2 ans malgré les demandes de mise en liberté provisoire sollicitées par leurs avocats.
Au sein de leur formation politique, les responsables dénoncent la lenteur dans la procédure les concernant au niveau de la Cour de répression des infractions économiques et foncières (CRIEF).
“Jusqu’à présent ils sont enfermés et on est à la recherche des preuves”, a déploré Marc Yombouno membre de la direction nationale du RPG lors d’un rassemblement de son parti à Gbessia.
Pour le parti d’Alpha Condé, cette situation ne favorise pas un climat sociopolitique apaisé en Guinée.
“Ceux qui sont en prison aujourd’hui sans preuve, est-ce que ça va créer un bon climat social, qu’est-ce que leurs familles vont penser?”, s’interroge-t-il.
Lors de sa dernière audience à la CRIEF, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara a demandé une liberté provisoire afin qu’il rejoigne sa famille.
Marc Yombouno se dit surpris de savoir que cette demande n’ait pas bénéficié encore d’une suite favorable en dépit de la dégradation de son état de santé.
“Il a demandé une doléance pour rester dans son environnement familial seulement, parce que pour quelqu’un qui a dépassé 60 ans, l’immobilisation dans une petite cellule cause d’autres maladies. Malheureusement l’agent judiciaire refuse. On demande encore de continuer de faire un autre examen. C’est dommage pour une personnalité qui a servi le pays”, estime l’ancien ministre du Commerce.