La Guinée s’apprête à célébrer les 64 ans de sa souveraineté nationale, ce dimanche 2 octobre 2022. À la veille de cette célébration, le colonel Mamadi Doumbouya, a fait une adresse à la nation, au cours de laquelle il a de nouveau appelé les leaders politiques au dialogue.
Le président de la transition a réitéré que l’intérêt de la Guinée est au-dessus des ambitions personnelles et individuelles. Il rassure de nouveau les hommes politiques que les autorités de la transition n’ont «aucune intention de confisquer le pouvoir.»
Selon le président de la transition, le CNRD et le gouvernement sont plutôt déterminés à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel tout en évitant les erreurs du passé: «L’histoire de notre pays nous enseigne qu’une transition bâclée débouche inévitablement sur une nouvelle transition. Notre rôle est de mettre fin définitivement à ce cycle sans fin à travers les garde-fous nécessaires qui passent par la mise en place d’institutions solides défiants l’espace et le temps et qui résistent à la tentation des Hommes.»
Colonel Mamadi Doumbouya a aussi tendu la main pour un sursaut patriotique au-delà des clivages ethniques et politiques «afin de construire ensemble la Guinée de demain (…)» Il a affirmé que lorsqu’il s’agit de l’avenir de tous et du destin commun, les égos personnels doivent céder la place au bon sens et commande à tout instant de privilégier l’intérêt général. C’est pourquoi, il dit tendre la main aux forces vives.
«Oui, je tends la main, une main ferme et fraternelle sans arrière-pensée afin de taire nos divergences passagères pour faire face à l’immense chantier de refondation de notre pays. Le cadre de dialogue que j’ai institué doit servir de cadre pour discuter de toutes les questions d’intérêt national. Tous les sujets sont les bienvenus dès lors qu’il s’agit de trouver le consensus. Le peuple de Guinée ne demande qu’à disposer de lui-même. Je vais rappeler que les ambitions personnelles, les destins individuels et les aventures solitaires ne sont pas une voie à même de prospérer en dehors du consensus auquel le peuple de Guinée aspire.»