Le président de l’organe provisoire du parti MoDeL s’est prononcé ce mercredi 1er septembre 2021, sur les tractations en cours en vue d’un éventuel rapprochement entre certains partis politiques membres du FNDC et l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) que dirige Cellou Dalein Diallo.
Depuis le début de ces tractations, certains observateurs s’interrogent sur l’importance d’une collaboration entre notamment les anciens Premiers ministres, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Lansana Kouyaté et le leader du MoDeL, Aliou Bah.
«L’objectif est de ramener la Guinée dans un processus démocratique normal», a précisé Aliou Bah dans l’émission Mirador sur FIM FM.
Après l’échec de la lutte du FNDC contre le changement constitutionnel et la réélection d’Alpha Condé pour un 3e mandat, ces leaders politiques n’entendent pas se replier face au pouvoir en place, qu’ils qualifient d’illégal.
«Le régime actuel se donne un semblant de légalité sur la base des lois taillées sur mesure. Mais ce régime n’a plus de légitimité d’autant plus qu’il a été imposé au peuple de Guinée par la force. Même l’apartheid était illégal mais les gens ont combattu parce que c’était illégitime et inacceptable. Faut-il rester comme ça? Alpha Condé lui-même qui est aujourd’hui au pouvoir, il n’avait jamais dit qu’avec Conté tout était terminé. Malgré toute l’injustice qu’il disait avoir subi mais il a continué de se battre», se justifie t-il.
La Guinée a une histoire douloureuse et le président du MoDeL en est conscient. Aliou Bah promet de continuer la lutte pour l’instauration d’une véritable démocratie dans le pays. «Nous ferons notre mieux pour que notre pays revient sur un processus démocratique», explique l’opposant
Pour lui, c’est à la fois un droit et un devoir pour les acteurs politiques de l’opposition de continuer ce combat pour honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie pendant les manifestations contre le troisième mandat.
«Nos amis sont en prison, d’autres ont été tués, mais est-ce que cela doit nous démotiver sous prétexte que de gens veulent nous tuer, veulent nous mettre en prison ? Cela veut dire qu’on doit abandonner notre pays», alerte le numéro 1 du MoDeL.