Alors que l’opinion s’interroge sur ce que devient ce mouvement social dénommé les Forces sociales de Guinée, qui a vu jour au lendemain de l’augmentation du prix du carburant à 10000 GNF, votre quotidien a rencontré Ibrahima Diallo qui a été membre de la coordination des Forces Sociales de Guinée, et qui fût l’un des acteurs majeur durant tout le processus de revendication contre la hausse du prix du carburant.
Au cours de cet entretien, M. Diallo revient sur les perspectives que son mouvement entend mettre sur pied pour relancer les activités, afin de relancer les actions de protestations.
Guinee360: On vous entends moins, qu’est-ce-que les forces sociales sont devenues de nos jours ?
Ibrahima Diallo: Vous savez que dans tout mouvement spontané, il y’a parfois des difficultés qui peuvent naître. C’est l’ensemble des citoyens qui se sont réunis, pour faire face aux défis pour l’amélioration des conditions de vie, à travers le retour du prix du carburant à 8.000 Gnf.
Quand c’est comme ça, vous avez toute sorte de personnes qui viennent, et qui souhaiteraient mener le combat avec vous. Mais la réalité, ce que les gens n’ont pas les mêmes agendas, y’en a qui viennent avec leur propre agenda. Et d’autres qui se battent pour des convictions.
Le constat est évident. Depuis un certain moment, vous n’entendez pas trop parler des forces sociales, c’est parce que tout simplement les acteurs majeurs des forces sociales ont pris un peu de recul, pour voir la situation afin de tirer les leçons et relancer les activités mais sous une autre forme. En ayant en se moment un cercle beaucoup plus sécurisé et des actions cohérentes avec des acteurs sincères.
Il est donc évident que votre mouvement était infiltré?
Vous avez suivi, on a fait l’objet de beaucoup de tentatives de déstabilisation, de la part même du premier responsable du gouvernement guinéen. Avec cette histoire de 40.000.000 Gnf que le premier ministre aurait donner à un certain nombre de jeunes.
Ce n’est pas le seul problème, il y’a certaines personnes également qui étaient parmi nous, mais qui certainement avaient des obligations ailleurs. Ils essayaient à chaque réunion de faire en sorte que les choses ne marchent pas.
Vous parlez du retour des forces sociales mais sous une autre forme, est ce qu’aujourd’hui les populations vous font confiance ?
C’est un recul stratégique. L’espoir que les forces sociales a suscité, nous devons le mériter. Nous ne devons pas décevoir le peuple. C’est pourquoi nous n’allons jamais baisser les bras. C’est juste un recul tactique pour pouvoir mieux sauté.
Cette fois-ci, au-delà des mouvements on cherchera à institutionnalisé le mouvement.
Et le si problème venait du simple fait que vous avez affilié votre mouvement aux syndicalistes, qui déjà ne représente presque rien au yeux de la population ?
Les Forces sociales ne sont jamais affiliés aux syndicalistes. Je précise qu’il y’a eu un petit groupe qui est allé à la bourse du travail, pour faire du n’importe quoi.
Ici on a un coordinateur qui est Abdrahmane Sanoh, qui en concertation avec les membres de la coordination engage les forces sociales sur le plan moral et tous ce qu’il y’a comme conventions. Les syndicalistes eux même le savent. Car ce protocole n’a jamais été appliqué.
On apprend qu’il y’a certains membres du mouvement qui sont menacés, qu’est-ce vous en dites ?
Oui bien-sûr c’est reçurent d’ailleurs. C’est depuis le début, nous recevons des menaces à travers des numéros inconnus. C’est difficile, mais nous savons que sa y va avec, parce que l’idéal que nous défendons est noble.