Le CNRD a réitéré sa décision d’interdire les manifestations mardi 31 mai 2022, à travers un communiqué diffusé sur la télévision nationale. A son tour, le Front national pour la défense de la Constitution n’a pas tardé à réitérer aussi son refus de se plier à la décision.
Dans un communiqué de la coordination nationale du FNDC rendu public tard dans la soirée du même jour, les activistes disent avoir regretté cette attitude ”dictatoriale” du CNRD qui, selon elle, en dépit de toutes les dénonciations et les mises en garde des ONG de défense des droits de l’homme et des institutions internationales sur les éventuelles conséquences de cette décision sur la bonne marche de la transition, décide «de restreindre l’exercice des libertés publiques.»
Au regard de l’article 8 de la charte de la transition et des traités internationaux auxquels la Guinée a librement souscrit, qui consacrent et garantissent les droits et libertés aux citoyens guinéens, la coordination nationale du FNDC «réitère avec fermeté son refus catégorique de se soumettre à cette interdiction illégale et inopportune.»
Par la même occasion, elle a invité les citoyens prodémocratie à la mobilisation pour la reprise ”imminente” des manifestations citoyennes et pacifiques dans la zone spéciale de Conakry, à l’intérieur du pays et au niveau de l’extérieur pour, «empêcher la confiscation du pouvoir par le CNRD et d’exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel.»