Dans une interview qu’il a accordée à trois médias de la place, le président de la transition, Colonel Mamadi DOUMBOUYA, a réitéré sa volonté de faire de la justice guinéenne, une boussole qui va orienter tous les Guinéens. Il est allé jusqu’à dire que le sort de l’ancien locataire de Sékoutoureyah, sera décidé par la justice de son pays. Alhousseiny Makanera, ancien député à l’Assemblée nationale s’est prononcé sur cette question.
«En Guinée, tel que notre société a fonctionné, il est difficile d’établir la justice dans le pays. Soit on fait table rase de tout ce qui s’est passé, on repart sur de nouvelles bases ou, celui qui veut s’engager sur le chemin de la justice, se rassure d’abord que même si lui, la justice le touche, ou touche ses proches, qu’il est prêt à assumer. Ce qui n’est pas facile parce que, nous nous connaissons dans ce pays. On sait ce qui s’est passé», a martelé l’ancien ministre de la République, dans l’émission “Mirador”.
Pour le leader du FND, «toute justice vise la stabilité d’un pays». Donc, estime-t-il: « il faut analyser tous les paramètres, avant d’engager une justice. C’est pourquoi dans les pays qui ont vécu la guerre, il y a une justice transitionnelle différente d’autres justices que nous connaissons. On peut dire par exemple aujourd’hui, qu’on ne met pas les gens en prison mais, tous ceux qui ont détourné de l’argent, on les retire pour remettre dans les caisses de l’État. Et quand on commence, il faudrait qu’il n’y ait pas d’exception, il faudra aller jusqu’au bout.»
Mamadou Saïdou DIALLO