«Nous savons qu’il y a des commerçants qui ont des chiffres d’affaires deux ou trois fois plus important que le secteur formel et qui ne payent pas…»

En présence des partenaires et des corps diplomatiques en Guinée, le ministre du budget a présenté le système d’information de l’administration fiscale guinéenne (SAFIG), à la Présidence de la République, ce mercredi 07 juillet 2021.

Le Chef de l’État guinéen a saisi cette occasion pour rappeler les réformes engagées dans plusieurs domaines, notamment dans l’administration, la gouvernance, la citoyenneté et le commerce.
Au niveau du commerce justement, le patron de Sékhoutouréyah a tapé du poing sur la table, face à “l’anarchie”, dans ce secteur.

«Il y a beaucoup de fantaisies au niveau des commerçants. Les prix changent de tel commerçant à tel commerçant. Nous savons qu’il y a des commerçants qui ont des chiffres d’affaires deux ou trois fois plus important que le secteur formel et qui ne payent pas de taxe», a rappelé Alpha Condé.

Il martèle que des travaux sont en cours dans ce sens. Du coup, cela risque de rattraper ces commerçants qui ne se soumettront pas aux principes édictés: «que ces gens sachent qu’ils seront taxés de façon énormément dure, sauf s’ils se formalisent. S’ils se formalisent, ont leur fait des avantages», poursuit le président de la République.

Des mesures rigoureuses contre la vente des produits avariés

«Les médicaments, c’est un secteur très sensible. Mais nous avons beaucoup de commerçants qui se font vengeurs de médicaments, c’est ce qui est inadmissible. Toutes ces pratiques doivent cesser», dénonce Alpha Condé.

«Quelqu’un qui vend des produits, c’est un crime contre la population. Mais lorsque j’ai vu la loi, la sanction était seulement le double de la valeur des produits avariés. Nous avons fait une nouvelle loi. Si votre boutique est fermée, c’est votre problème parce que c’est un crime contre la population. Il y a eu beaucoup de nouvelles loi votées afin de mettre fin à certains comportements.»

Alpha Condé souligne qu’au niveau du commerce, le gouvernement devrait avoir des mesures de mieux organiser le contrôle, notamment en terme des prix [très élevés] dans les marchés du pays…