Une vaste opération de déguerpissement a été effectuée à Kipé2, Dimess et Kaporo rails en 2019, dans la commune de Ratoma. Pour la cause, 1.769 bâtiments ont été détruits, mettant 1. 204 familles (19 219 personnes) hors de leurs logements, selon un rapport des victimes, réunis au sein d’un collectif.
Ces victimes ont saisi le tribunal de première instance de Dixinn, après les destructions de leurs maisons. Toutefois, elles ont été déboutées après plusieurs mois devant cette juridiction.
Le collectif des victimes a ainsi décidé de saisir la Cour de justice de la Cedeao basée à Abuja au Nigeria. Devant cette Cour, certains observateurs dénoncent une lenteur dans le traitement du dossier.
Pourtant, il y a toute une procédure à suivre, à en croire l’avocat du collectif des victimes. Me Alpha Yaya Dramé signale que la Cour de justice de la CEDEAO est une juridiction pour 15 pays. Cependant, tous ces pays envoient leurs procédures devant la Cour. Et les affaires sont jugées en fonction de leur date d’entrée.
“Si vous entrez votre dossier en premier, à moins qu’il y ait une urgence absolue, votre dossier est traité avant le mien…Il n’y a pas une lenteur, les dossiers sont traités au fur et à mesure[…]», a-t-il expliqué.
L’avocat assure que le jugement sera fait. Un transport judiciaire est attendu à cet effet.