Quelques jours après l’interdiction de la commercialisation et la consommation de la chicha sur toute l’étendue du territoire national, les réactions se multiplient partout.
Interrogé ce samedi 9 janvier 2021, le président de l’association guinéenne des tenanciers de bars, restaurants, motels et night-clubs estime que cette interdiction constitue une situation complexe. Valy Sacko interpelle les autorités à revoir cette décision.
« Nous ne sommes pas contre la décision prise par l’Etat. Mais si l’Etat doit prendre une décision, il faut qu’il associe les concernés. Donc c’est une situation complexe. Toute décision que l’Etat doit prendre il faut qu’il accorde un minimum de respect aux gouvernés », a-t-il suggéré.
« La vente de la chicha avait été déjà réglementée, le canevas qui avait été choisi, c’est le service de l’Anti-drogue qui avait donné ça. C’était tellement bien structuré. Mais si aujourd’hui on se lève d’un seul coup pour interdire cette vente, sans penser qu’il y a des gens qui ont investi dans la commercialisation, la consommation et même dans la création des chichas lounge…, c’est autre chose » , regrette Valy Sacko.
Poursuivant, le président de l’association guinéenne des tenanciers de bars, restaurants, motels et night-clubs a interpellé des autorités à revoir cette interdiction.
« Le gouvernement n’a qu’à revoir cette décision. Qu’il nous dise ce qu’il trouve anormal dans la vente de la chicha. Si nous sommes élucidés par rapport à cette interdiction, comme ça, nous allons prendre nos précautions. Si on doit lutter contre l’arrivée des mineurs dans les bars, ou contre ceux qui sont en train de transformer la chicha en drogue, on va lutter ensemble. Mais qu’il sache qu’il y a des Guinéens qui ont investi dans la chicha », a-t-il plaidé.