C’est le 12 mars dernier que la Guinée a enregistré son premier cas de Coronavirus. Depuis, les Guinéens sont toujours soumis à l’État d’urgence sanitaire qui oblige la restrictions de certaines libertés individuelles et collectives.
En dépit de toutes les dispositions sanitaires mises en place par les autorités en charge de la gestion de la maladie en Guinée, le pays continue toujours à enregistrer des nouvelles contaminations.
Mais, le constat révèle qu’il y a un relâchement par les citoyens des gestes barrières notamment, le port du masque.
Pour contraindre les populations à respecter strictement ces dispositions, le chroniqueur scientifique, Aboubacar Camara recommande à l’ANSS en collaboration avec le Ministère de la sécurité et de la protection civile de mettre en place une police sanitaire.
«L’agence nationale de la sécurité sanitaire doit penser à travailler avec le Ministère de la sécurité, pour lancer ce qu’on appelle la police sanitaire ».
Selon ce scientifique, en lieu et place de la police et de la gendarmerie, c’est cette police sanitaire qui, en principe, doit veiller au respect du port du masque rendu obligatoire par le président de la République.
«Il faut des gens qui sont formés pour cela. Pas ces policiers que je vois sur la route. Quand cette police là va être lancer, son travail sera de surveiller et de réprimer, tous les cas d’infractions. Mais pour le moment il y a un laisser-aller total, c’est pourquoi ça ne marche pas », croit savoir ce spécialiste
Aboubacar Camara dénonce aussi un manque de confiance entre l’ANSS et les citoyens au niveau de la base.
Le chroniqueur scientifique propose à l’équipe de Sakoba Keïta de mettre en place un bon protocole de communication pour emmener les citoyens à adhérer à ses initiatives.
«Parce que si vous voyez qu’il y a un laisser-aller, y a une indifférence totale, c’est parce que les gens ne sont pas convaincus. Et pour convaincre les gens, il faut une bonne communication », conclut-il