Amadou Damaro Camara a été élu par la majorité des députés ce mardi 21 avril 2020, pour diriger la 9ème législature guinéenne, avec 98 voix sur 110. Après son élection, le successeur de Claude Kory Kondiano a tenu un discours de rassembleur.
L’homme est pourtant connu pour ses propos à caractère “incendiaire et vindicatif”. Amadou Damaro Camara est d’ailleurs visé par une plainte du FNDC, l’accusant d’être parmi les “commanditaires ” des affrontements inter-ethniques à N’Zérékoré, au lendemain du double scrutin du 22 mars dernier.
Toutefois, dans sa prise de parole, le président de la nouvelle Assemblée nationale a plutôt invité ses pairs de l’opposition à une conjugaison d’efforts en vue de sortir la Guinée des crises socio-politiques.
“J’inviterai de tout mon cœur chacun d’entre nous, pour œuvrer à la consolidation du tissu social. Ceux qui sont avec nous aujourd’hui sont des Guinéens, ceux qui ne sont pas avec nous aussi sont des Guinéens. La seule différence, c’est que nous avons différentes manières d’apprécier ce que c’est que l’intérêt général. Et il est du devoir de chaque Guinéen, que pour des raisons politiques, qu’aucun Guinéen ne meure plus désormais, que personne ne perde plus jamais ses biens.”
Damaro ajoute aussi: “Je me suis offert à user de tous mes moyens pour aller vers les autres et leur demander d’accepter pour qu’on se parle. La Guinée est notre bien commun et il n’y a pas des raisons qu’on ne puisse pas parler de cette Guinée pour que chacun y trouve son petit coin de bons vivres”, reconnaît-il.
“Il est regrettable que certains de nos concitoyens aient choisi la violence pour exprimer leur désaccord et se sont livrés à des actions qu’il convient de condamner avec fermeté et de bâtir à jamais. Celles-ci ont entraîné des pertes en vies humaines, des destructions des biens publics et privés, autant de dégâts dont nul ne peut justifier… C’est le lieu de saluer la mémoire de nos compatriotes qui ont malheureusement perdu la vie dans ces tragiques événements. Que leurs familles et leurs proches soient assurés de la compassion et du soutien de l’Assemblée.”