Selon les informations, les donzos (chasseurs traditionnels) ont été recrutés sur la demande du président de la chambre régionale de commerce, comme agents supplétifs des sociétés de gardiennage, pour la sécurisation du marché de N’Zérékoré.
Le Groupe organisé des hommes d’affaires rappelle sur cet aspect que les Donzos en question se sont illustrés pendant des violences qui ont secoué N’Zérékoré au lendemain du double scrutin du 22 mars.
“Ceux-ci peuvent apporter la sécurité là où ils ont semé le chaos ?”, s’interroge Abdallah Chérif, président du GOHA.
En confiant cette “mission ” à ces chasseurs traditionnels, M. Amaragbè Camara, président de la chambre de commerce préfectorale de N’Zérékoré aurait ignoré totalement la loi, soutient Abdallah Chérif. “Son institution est un établissement à caractère administratif et social et ne peut en aucun cas se substituer aux collectivités locales”.
“Les présidents régional et préfectoral de la chambre de commerce sont également susceptibles de poursuites pour complicité dans la violation de la loi régissant les entreprises de gardiennage. Si le TPI de Nzérékoré a un parquet, c’est lieu de poursuivre ces donzo pour exercice illicite d’une activité réglementée. Les structures de gardiennage sont soumises à un agrément administratif”, a évoqué le président du GOHA.