Le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière (CSDF) se montre préoccupé suite aux incidents survenues à Nzérékoré au lendemain du double scrutin, qui aurait causés la mort d’une soixantaine de personnes et des dégâts matériels énormes selon la structure.
Le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière a démontré que le régime en place voudrait faire croire que ce conflit opposerait les communautés Kpèlès et Koniankés. Selon cette structure composée des fils de la région forestière, l’idée de commanditer ces troubles aurait pour objectif: “la création d’un foyer de tension afin de détourner l’attention internationale du double scrutin tenu récemment”.
“D’autres arguments soutiennent que la présence d’assaillants contre les autochtones de Nzérékoré serait une expédition punitive contre eux pour s’être massivement opposés au changement de constitution et au projet de troisième mandat”, a dévoilé le CSDF, dans sa déclaration.
Ces fils ressortissants de cette région située au Sud de la Guinée illustrent ces hypothèses par quelques remarques avant, pendant et après les affrontements, notamment : “La présence de Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire du RPG arc-en-ciel, qui est arrivé à Nzérékoré tout juste avant les conflits. Sa présence sur le terrain suscite de profondes suspicions fondées. Pour rappel, depuis quelques mois, une vidéo dans laquelle Damaro harangue une foule hystérique de Koniankés circule sur les réseaux sociaux. Dans cet instrument médiatique, Damaro dans un discours de style hitlérien, évoque la prouesse guerrière des Koniankés, tout le long de l’histoire de la sous région. Par ces assertions incendiaires, il incite tacitement le peuple du konia à aller en guerre contre d’autres Guinéens et particulièrement ceux de la région forestière”.
En outre, la non non-intervention des forces de sécurité et de défense pour juguler les affrontements meurtriers entre les belligérants: “On est porté à croire que n’eut été l’attitude de passivité incompréhensible de ces forces, le nombre de morts n’allait pas atteindre cette proportion[…]”, croit fermement les membres du CSDF.
Il dénoncent aussi “le mutisme incompréhensible du président Alpha Condé depuis l’amorce des hostilités qui remontent au 22 mars courant”.
Le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière envisage de saisir les juridictions internationales contre l’Etat guinéen au cas où la justice guinéenne reste passive ou partiale, à en croire aux responsables.
Mais avant, ils exigent la libération des jeunes injustement arrêtés et présentés par les médias, sur la base d’informations sommaires, comme étant les instigateurs des troubles qui ébranlent Nzérékoré.
“Il faut souligner que leur présence sur le terrain n’a pas été planifiée, ils s’y sont trouvés par la nécessité de protéger les leurs face à l’indifférence coupable de l’armée. Leur élargissement serait un gage certains de retour à la pacification que le gouvernement recherche tant. Nous demandons au président Alpha Condé de donner des instructions afin que les dépouilles des victimes mortelles nuitamment enfuies, le mercredi 25 mars 2020 dans la forêt du 1er mai, soient après autopsies bien entendu, remises à leur parents pour qu’ils soient inhumés dans la dignité, pas comme des prisonniers ou criminels, mais comme des citoyens libres de la République de Guinée”.
Ils ont demandé aux autorités compétentes de mener des enquêtes sérieuses afin de rechercher les auteurs et commanditaires de ces exactions pour leur infliger des sanctions à la hauteur de leur forfaiture.
Mais ils signalent que l’Etat devrait par endroits laisser les ONG de défense des droits humains mener leur propre enquête pour, d’après eux, “une crédibilité des sources”.