Dans une déclaration en date du jeudi 26 mars, le parti au pouvoir a indexé le chef de file de l’opposition, président de l’UFDG d’être commanditaire des violences survenues à Nzérékoré, qui ont commencé au lendemain du double scrutin. En terme de réponse “aux provocations “, l’UFDG a montré plutôt que le camp adverse cherche à “saper” les atrocités du régime en place en vue de détourner l’attention de la Communauté internationale.
“Les populations de la Guinée forestière sont dans le malheur. Des morts, plusieurs dizaines, brûlés vifs ou par balles ou encore par des coups d’une violence insoutenable. Leur douleur a atteint l’indicible lorsque des images filmées ont montré les corps de leur chair, enlevés de la morgue comme par dérobade et ensevelis dans une fosse commune. Sans sépulture. En même temps, à Conakry, Dubréka et Mamou, onze personnes seront abattues par les forces de l’ordre et des centaines de citoyens seront blessés, séquestrés et plusieurs autres soumis à des traitements inhumains et dégradants”, dénonce la cellule de communication de l’UFDG.
Les citoyens de Nzérékoré ont connu des violences meurtrières ces derniers temps. Les lieux de culte ont été incendiés et autres dégâts énormes ont été enregistrés. Puisque ces actes ont été commis dans un contexte de crise électorale, le parti de Cellou Dalein Diallo s’est posé la question suivante: “le refus de soutenir le double scrutin du 22 mars vaut-il ces atrocités exercées sous forme d’expédition punitive avec destruction d’habitations et incendies de lieux de culte ?”, interroge le parti dans sa déclaration rendue publique ce samedi.
“Le choc sur la conscience nationale et l’émotion dans la communauté internationale ont été bien plus forts que lors des crimes commis à Zoghota, Womey, Saoro ou à Conakry lors des manifestations politiques et syndicales. Le pouvoir dont la main noire est derrière ces hideux événements a compris que, pour se sauver, il fallait détourner l’attention de la Nation et du monde”.
Par la technique du bouc émissaire, selon l’UFDG, le RPG Arc-en-ciel tente de faire porter la casquette de violences commises à Nzérékoré par Cellou et son parti. La déclarations du parti au pouvoir est fait au moment où “le pouvoir s’apprêtait à s’octroyer sans scrupules les suffrages que le peuple lui a refusés lors de la mascarade électorale du 22 mars. Au moment où les organisations internationales dénonçaient également en chœur la mascarade organisée à l’occasion de ce double scrutin, et les populations de Conakry enterraient dans la douleur les victimes de la répression du 22 mars auxquelles l’accès aux morgues des hôpitaux publics a été refusé”, signale la cellule de communication de l’UFDG.
La politique d’Alpha Condé consiste à cacher ces crimes odieux et garantir l’impunité à leurs auteurs. C’est pourquoi d’après l’UFDG, le président de la République aurait ordonné à son parti de déplacer le débat en attribuant publiquement et solennellement au président de l’UFDG les exactions commises à Nzérékoré et les tirs entendus il y a quelques jours au camp Alpha Yaya.
“L’UFDG ne réagira point à cette calomnie pour ne pas entrer dans un débat qui détournerait l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le coup d’Etat constitutionnel et les nombreux crimes commis à l’occasion de cette forfaiture, notamment à Nzérékoré et à Conakry. Au lieu de fomenter de faux complots, le RPG-arc-en-ciel devrait plutôt encourager son gouvernement à coopérer avec les Nations Unies en vue de diligenter la mise en place d’une Commission d’enquête internationale pour faire toute la lumière sur ces crimes conformément à la demande du FNDC”, suggère la formation politique de Cellou Dalein Diallo.
Dansa Camara