En début de semaine, le Chef d’Etat major adjoint de l’armée de terre a lancé une alerte à l’endroit de toutes les unités en vue d’instaurer des patrouilles diurnes et nocturnes sur toute l’étendue du territoire national du 28 février au 3 mars.
Cette décision est perçue par la fédération internationale de défense des droits humains (FIDH) et les ONG nationales de défense des droits de l’homme membres, comme une attitude qui vise à faire basculer le pays dans un cycle de violences et de répression incontrôlable.
Pour éviter ces violences, la FIDH et ses ligues membres (OGDH et MDT), interpellent l’Etat à caserner l’armée:
«Étant donné que l’impunité quasi-totale accordée aux membres des forces armées guinéennes depuis des décennies, la mise en alerte et le déploiement des unités de l’armée de terre dans tout le pays ne peuvent qu’alimenter le cycle des violences et de répression. Notre message est clair : les militaires doivent rester dans les casernes et ne pas interférer dans la vie politique et la séquence électorale en cours, déjà très controversées», a véhiculé Drissa Traoré, vice-président de la FIDH.