Le porte-parole de la NGC (Nouvelle Génération pour le Changement), et par ailleurs secrétaire national chargé des relations avec les organisations de la société civile du parti, a réagit ce mardi, 28 janvier 2020, sur la situation sociopolitique de la Guinée, marquée par des manifestations contre l’idée d’un changement constitutionnel.
Pour Cheick Alioune, cette crise est née d’un manque de volonté du président de la République, de respecter la constitution sur laquelle il a deux fois prêté serment.
Selon ce responsable de la NGC, si la bonne volonté y est, cette situation qui prévaut dans le pays est évitable.
«On est aujourd’hui face à un conflit qu’on aurait dû éviter à travers la bonne volonté. Il suffit juste que le président Alpha Condé, particulièrement, accepte de respecter la loi, qu’il accepte de respecter la constitution. Il faut que la mouvance présidentielle et le président Alpha Condé comprennent qu’un État ne se construit pas par un individu. Un État se construit par un système bien constitué et qui a tout le temps de travailler et de poser des actions. »
Après neuf (9) ans, passé à la tête de la Guinée, Cheick Alioune invite le chef de l’État à accepter de sortir par la grande porte.
«Alpha Condé doit savoir que le moment de conserver le pouvoir pendant très longtemps est révolu. Ce n’est plus possible. Nous n’accepterons pas cela.» Prévient-il
L’opposant juge inadmissible que des Guinéens perdent la vie pour le simple fait d’exprimer leurs opinions à travers une manifestation.
Cheick Alioune, déplore par la même occasion, le silence coupable de la justice guinéenne face aux tueries lors des manifestations politiques.
«C’est très choquant d’apprendre qu’à chaque manifestation qu’il y a des Guinéens qui tombent, sans que justice ne soit rendu pour retrouver les coupables. Mais, il faut rappeler une chose, Alpha Condé, a dit dans une de ses sorties que dans tous les pays où il y a eu changement constitutionnel, il y a eu des morts mais ils l’ont fait. »
D’après le porte-parole de la NGC, le gouvernement guinéen doit éviter à la Guinée, l’enlisement de cette crise en faisant face aux différentes revendications des citoyens.
«On ne peut pas se permettre de dépasser toutes les limites. Parce que si le gouvernement refuse d’entendre le mode de réclamation pacifique des citoyens, c’est lui-même qui pousse les gens vers la violence. Et quand on y va dans la violence, personne ne sait où ça va s’arrêter.» conclut-il