La fermeture des vannes au barrage hydroélectrique de Souapiti a causé d’énormes pertes pour les citoyens riverains du fleuve Konkouré. Selon les représentants de ces citoyens en face de la presse ce lundi 23 septembre, ces activités de fermeture ont plongé ces habitants dans un état de détresse.
Certains de ces citoyens sont sans abris et d’autres désoeuvrés, a raconté l’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti (UDSS).
En plus d’être déguerpis de “force”, ces habitants ont été abandonnés par les responsables du projet, d’après les membres de l’UDSS.
Ils ont été recensés dans le but de les réinstaller dans le nouveau site promis par les responsables, mais en vain.
«Aujourd’hui, les villages qui ont été recensés mais qui n’ont pas été installés encore sont en train d’être inondés à tel point que personne ne veut rester dans ces villages», témoigne Me Oumar Aïssata Camara, huissier de justice et porte-parole l’UDSS.
«Il est prévu que pour déplacer une population d’un point A à un point B pour une cause d’utilité publique, c’est normal, c’est logique. Mais qu’on réinstalle l’intéressé sur de nouveaux sites qui vont être construits conformément aux règles de l’art ou d’ailleurs plus que ce qu’il avait précédemment», soutient le porte-parole.
«Il faut que le président de la République prenne ses responsabilités», ont interpellé les membres de l’UDSS.
Cette interpellation par ces citoyens est synonyme d’un manque de confiance sur le ministre de de l’Energie.
«L’appel que nous avons à lancer, c’est à l’endroit de toutes autorités nationales, voire internationales, de venir en aide à nos parents qui sont en train de sombrer. Les gens ont tellement souffert qu’ils sont aux abois. Que les gens nous viennent en aide. On attire l’attention du président de la République sur ce qui est en train de nous arriver. Il faut que le président de la République prenne ses responsabilités. Le ministre Cheick Taliby, lui, connait pertinemment la situation. Le lundi dernier, il était sur le terrain, il a préféré visiter une partie du terrain abandonnant l’autre partie. Alors qu’il sait pertinemment que plusieurs villages sont concernés. Donc, on ne peut pas compter sur un ministre comme lui », estime Me Oumar Aissata Camara.