La 2ème édition du symposium sur la logistique multilatérale se tient à Conakry. Organisée par le département américain de la Défense à travers l’USAFRICOM, cette rencontre rassemble 42 logisticiens venus de 24 pays africains dont l’objectif est de trouver des solutions aux problèmes de logistique des armées africaines.
Du 30 au 2 août 2019, des logisticiens venus de 24 pays africains et américains vont échanger sur les solutions à apporter aux défis logistiques des armées africaines. Car, lors de la première édition tenue à Stuttgart en Allemagne du 24 au 28 septembre 2018, les problèmes et lacunes avaient été identifiés. C’est notamment la gestion du système du cycle de vie, le coût total de possession et la budgétisation.
«Le symposium de cette année sera axé sur l’examen et l’identification de solutions à ces problèmes et lacunes majeurs par le biais d’échanges et de discussions», a indiqué l’ambassadeur des Etats-Unis en Guinée, Simon Henshaw, avant de réaffirmer l’engagement de son pays à soutenir les armées africaines : « Je tiens à réitérer l’engagement des États-Unis d’Amérique de continuer à travailler avec leurs partenaires africains aux côtés d’autres organisations internationales et pays partenaires pour améliorer leurs processus de logistique militaire. Faire parvenir le bon matériel aux bonnes personnes au bon moment est le parfait exemple d’une grande organisation militaire. Nos armées devraient être prêtes à faire face aux menaces sans cesse croissantes de ceux qui veulent semer le chaos et la violence sur le continent. »
Dans son intervention, le ministre de la Défense nationale, Mohamed Diané, a dit que le choix porté sur la Guinée pour abriter ce 2ème symposium « dénote de la qualité du partenariat que la Guinée entretient avec la communauté internationale dans le cadre des opérations de maintien de la paix et surtout, l’excellence des relations d’amitié et de coopération qui existent entre la République de Guinée et les Etats-Unis d’Amérique. »
Pour lui, les Etats africains ont la volonté politique, mais manquent des moyens : « Il subsiste toujours un écart entre la volonté politique de nos Etats et les capacités logistiques dont disposent nos différentes armées. Or, la qualité des prestations dépend dans une large mesure de la qualité logistique des armées mises à contribution. Il faut mettre à l’esprit que le type de guerre asymétrique que nous livrent aujourd’hui les forces du mal, exige que nos armées s’adaptent à l’évolution technologique afin de les maintenir dans les conditions opérationnelles optimales. Notre niveau de développement et les fortes pressions socio-économiques auxquelles nos Etats sont soumis n’offrent pas toujours l’opportunité de maximiser cette adaptation des armées aux changements du contexte sécuritaire. »