L’Union pour la défense des sinistrés de souapiti (UDSS) a animé une conférence à la maison de la presse ce lundi 22 juillet 2019. Ce fut une occasion pour ces citoyens en détresse d’exprimer leurs cris de coeur et dénoncer les mauvaises conditions de vie auxquelles ils sont confrontés.
Après son lancement en 2015, l’Etat a sommé les populations rivéraines de quitter le long du fleuve Konkouré. Un peu plus longtemps, le processus va se transformer en déguerpissement avec “indemnisation” à l’appui.
Ce processus de déguerpissement a touché au minimum 45 villages dont 11 districts, composés des localités de Tènè (Sous-préfecture de Bangouya, dans Kindia), la localité de Labaya (Sous-préfecture de Tondon, dans Dubréka), et la localité de Soubekourou (Sous-préfecture de Kollet, dans Télémélé).
Ce processus de déguerpissement sans indemnisation est un crime, regrette le porte-parole de cette union, Maitre Oumar Aïssata camara.
«Notre union n’est pas la représentation d’un groupuscule de personne mais de toute les localités concernées. On ne peut pas comprendre qu’un si grand projet aussi considérable que souapiti qui investit 1,5 millions de dollars se permet de déplacer des gens de chez eux sans les indemniser ou les loger dans les conditions qu’il faut. Délocaliser des familles de 12 personnes pour une maison de 3 pièces fisurées, les habitants délocalisés sont obligés de se déplacer jusqu’à Kaleta pour obtenir de l’eau potable, aucun recensement des arbres fruitiers n’a été réalisé», s’indigne le 2e vice-président de l’union.
Les responsables du projet de ce barrage auraient prossédé à la distribution de quelque enveloppes symboliques aux sinistrés.
Mais pour l’heure, aucune démarche entreprise par l’union pour la défense des intérêts des sinistrés de souapiti pour un consensus avec les responsables dudit projet n’a aboutit, annonce le porte-parole. Ils envisagent de mener d’autres actions pour se faire entendre dans les prochains jours.
Adama Hawa Bah