Le parti au pouvoir ne cesse de se demander sur le sujet de l’obtention de l’agrément du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Selon les responsables du Rpg Arc-en-ciel, ce mouvement ne devrait pas exister et continuer à exercer ses activités sans cette autorisation qui régit les associations et ONG en Guinée.
«En fait, moi je ne connais pas le processus de création du Front National de Défense de la Constitution», se soucie le député de la mouvance présidentielle, honorable Mohamed Lamine Kamisssoko.
«Je me pose la question, messieurs les membres du gouvernement, qui a donné l’agrément au front national ? Qui le leur a donné l’agrément ?», s’interroge-t-il au siège du Rpg lors de l’assemblée générale du parti.
«Parce que dans une République démocratique comme la Guinée, qui peut accepter de mettre ces groupes de criminel s’organiser sur toute l’étendue du territoire ?» , soulève le député.
«Il y a un vent de panique sein du Rpg Arc-en-ciel et au sein du gouvernement!» Ce vent de panique provient du fait que le FNDC ait publié et transmit la liste de ceux qui «prônent le coup d’État constitutionnel en Guinée » à la Cour pénale internationale. Cette réponse, donnée par le responsable des opérations du FNDC, constitue une démonstration du front qui traduit son attachement à ce combat face aux promoteurs du 3e mandat, à en croire Ibrahima Diallo.
«Ils ne sont plus sur la raison, ils sont dans l’émotion et la passion S’il va jusqu’à à dire que nous n’avons pas d’agrément ou autre, il n’a que se référer aux lois de la République, notamment l’article 10 de la constitution (…)», a défié l’activiste de la société civile.
Cet article, cité par le responsable des opérations du FNDC, stipule que “Tous les citoyens ont le droit de manifestation et de cortège […]. Tous les citoyens ont le droit de former des associations et des sociétés pour exercer collectivement leurs droits et leurs activités politiques, économiques, sociales ou culturelles”. Le responsable des programmes de cette structure brandit ce texte de loi pour montrer à leurs adversaires que l’existence du FNDC ne nécessite pas forcément l’obtention d’un agrément.
«Aucun citoyen n’a besoin d’un agrément pour exercer un droit», rappelle Ibrahima Diallo. «Lui (Honorable Mohamed Lamine Kamisssoko, Ndlr) qui parle, son parti a été membre des forces vives», ajoute-t-il en signalant que le parti de ce député n’avait pas d’agrément.
Un mouvement, qu’il soit politique ou social, il n’a pas besoin d’agrément pour exister ou exercer ses activités, d’après le responsable des opérations du front.
«Le FNDC est un mouvement des associations et des organisations politiques qui sont reconnues et agréés légalement».
Ibrahima Diallo précise que, si le FNDC veut mener ses marches de protestation, c’est une des entités du front, «soit une organisation de la société civile ou un parti politique agréé», qui fait la note, signe et endosse la responsabilité au nom du mouvement.
«Je pense que c’est des commentaires qui n’ont pas de sens».